Pour les habitants de Warwick Road, cette chaude matinée de septembre était un jour comme un autre, Ginette Scavo criait après ses triplés, Odile Britt faisait visiter une maison, Julianne Mayer rougissait d’une nouvelle gaffe, Marie-Eve Solis admirait sa nouvelle robe, tandis que Bree Van de Kamp montrait à ses deux nouveaux locataires comment nettoyer un yaourt vide avant de le jeter à la poubelle (situation réelle pour Adrien et Mika). Mais pour la nouvelle habitante du 102, le réveil allait être difficile … ! 7h30, alors qu’elle profitait de ses dernières minutes à somnoler, la jeune Morgane (Morgan, Morgain, Mortane, Morjina, … « faites vous aussi travailler votre imagination ! ») entendit le grincement régulier de l’escalier, sonorité inhabituelle de si bon matin, Joanna et Vince partant à 7h …. Doucement la porte de la chambre s’ouvrit, et une tête trentenaire, cheveux longs blonds, visage inconnu, apparue.

(Bon, j’arrête là de faire la voix off de Desperate Housewives !)

Elle me sort « I’m sorryyyy, I’m sorryyyyyyy », et d’un coup un truc qui se prononce « Shoukat schlopkouf » (amis polonais, traduction souhaitée s’il vous plait), et moi « Whaaat ? », pour les non anglophones ça peut se traduire par « Hein ? / C’est quoi ce délire ? / Qui vous êtes ? / Qu’est ce que vous faites dans ma chambre ? / Qu’est ce que vous dites ? / Vous pensez vraiment que j’ai une tête de polonaise ? » … Et une fois de plus « Shoukat schlopkouf » … Ce qui veut dire qu’elle pense effectivement que je suis Polonaise ! Et puis elle sort de ma chambre après que je lui aie dit que je ne parlais pas cette langue. Le réveil est brutal !

Bon, je me douche, je m’habille, etc etc … Ca va elle n’a pas l’air d’une psychopathe … A ce moment là plusieurs explication possible :

- elle est de la famille de Joanna, par exemple la sœur enfermée dans la cave depuis plusieurs années, où la Polonaise qui s’installe tout juste illégalement aux Etats-Unis.

- elle est la voisine et s’est trompée de maison puisque toutes se ressemblent, dans ce cas on peut déjà penser à un sérieux problème d’alcool ou de drogue.

- elle est une commère du voisinage qui pensait découvrir des détails croustillants sur la petite nouvelle ou ses hôtes en leur absence.

- elle est sans-abri et vient dormir ici la journée pendant que tout le monde travaille.

- elle est la femme de ménage, tout simplement, mais si c’est le cas, on peut se demander pourquoi Joanna m’a caché cela, une histoire morbide certainement derrière tout cela ?

Enfin, bon, du coup, perturbée, et ne voulant pas déranger je n’ai pas fait ma salade ! En soirée, je raconte la surprise matinale à Joanna, qui s’attend d’ailleurs à ce que je lui dise que j’ai vu une souris … et elle éclate de rire, et me dit « Ah oui, j’avais oublié de te dire ça ! ». Ce rire servirait-il à faire diversion … ? Et le plus étonnant c’est qu’elle me demande à quoi la femme ressemble, elle ne l’a jamais vu.

En tout cas, ça fait plaisir que tout soit clean quand je rentre, c’est peut-être parce que les américains ont une femme de ménage qu’ils se laissent aller … ! Je vais passer pour une maniaque mais ceux qui me connaissent bien savent que ce n’est pas le cas, sauf peut-être pour la cuisine ! C’est important ça !

Sinon, au boulot, …. Non j’arrête de me plaindre, après vous allez avoir l’impression que Siemens c’est nul, et ce n’est pas ce que je veux sous-entendre !

Pour terminer sur une touche d’humour, je vous présente les nouveaux interprètes de Vivianne et Edouard de Pretty Woman, respectivement Mika et Adrien, vidéo magnifique et vraiment trop drôle que vous pouvez découvrir sur l’un de leur blog :

- Adrien : http://d4rch.sprinterweb.net/

- Mika : http://bubur.spaces.live.com/

Aussi, voici ma galerie photo pour ceux qui ne l’ont pas encore trouvée : http://picasaweb.google.com/moju27 ! Vous y trouverez aussi les liens vers les albums de mes chers collègues, dont Adrien, qui aujourd’hui n’a pas arrêté de nous parler, ému, de sa maman qui lui manque beaucoup.

P.S. : Que la personne ayant laissé un commentaire pour Tim, le barbu de gauche sur la photo de Times Square, se déclare, autrement nous serons dans l’obligation de croire que Tim lui-même a laissé ce commentaire.

Petite annonce !

Jeune fille en stage à Princeton, cherche (à confirmer) une ou deux personnes motivée pour habiter gratuitement dans maison délaissée par ses proprios pour période Noël-Nouvel An. Permis de conduire recommandé. Sympathie exigée. Anglais souhaité, mais non obligatoire.

Dimanche flemmard ... Lundi tranquille

Dimanche, 11h20, toujours au lit, je reçois un message de Mika me disant qu’ils vont prendre le train, on a prévu une sortie en groupe aujourd’hui … Mais je me suis pas levée, c’est pas grave je les rejoindrais plus tard. Encore quelques minutes à somnoler, puis douche, puis un escalope sauce bleue, hummm, puis téléphone, finalement il est 15h passées, j’hésite j’hésite, mais non je suis trop fatiguée, New York se passera de moi aujourd’hui. Lol. C’est dingue, j’aurais pas cru que je me découragerais. Puis Joanna a appelé, me demandant si j’étais disponible dans l’après-midi pour chercher Vincenzo à la gare vers 17h … Pas de problème !

Donc, en gros, je glandouille un peu sur Internet, je pars chercher Vince, qui repart aussitôt chercher Joanna à Philadelphie (pour éviter le billet de train à 100$ …. Heureusement que c’était pas ce prix là pour nous quand on y a été !). Je vais faire le plein, où je me plante d’ailleurs de côté pour le réservoir. Honte à moi, j’avais même pas regardé, c’était tellement évident pour moi que le réservoir était côté conducteur comme ma magnifique Fiesta, mais non … Ici, pour ceux qui ne savent pas, on se gare à côté de la pompe, du bon côté, bien sûr … Et on attend le monsieur, qui souvent ne parle pas bien anglais, il est typiquement indien ou mexicain, et il se charge de mettre la pompe dans le réservoir, et de procéder au payement. Tout pour ne pas sortir de la voiture … Il y a d’ailleurs aussi les distributeurs automatiques de billets à hauteur des voitures ! Le plein est fait, ouf, j’ai quand même eu peur, j’étais pas loin d’être à sec. Pour ceux que ça intéresse, c’est-à-dire tous les automobilistes non millionnaires, ici le litre d’essence est à 46 cents d’après mes calculs, ça fait plaisir !

Puis, un petit tour au Shop Rite, centre commercial alimentaire, de quoi m’occuper une bonne heure, acheter du pain, du jus d’orange, et tout ça. D’ailleurs, j’ai goûté le pain, et je pense ne jamais avoir mangé un pain aussi dégueulasse : aromatisé au fenouil, et c’est même pas marqué ! Déception !

Ce fut donc un dimanche très flemmard.

Lundi, rien de spécial. A part au boulot, tout fonctionne impeccable, c’est super agréable. En rentrant j'ai osé un autre chemin qui évite la route 1 et ses potentiels bouchons, et je me suis pas perdue, quelques demi-tours mais rien de plus ! Quelle classe ! Le soir, Joanna revient avec une baguette, me fait goûter et me demande si c’est comme la baguette française. En fait non ! A part la forme bien sûr. Mais, la croûte n’est pas croustillante, en quelques sortes on peut même dire qu’il n’y a pas de croûte juste l’apparence. Bon, il est bon quand même ce pain, ça va ! Au menu du soir, des crêpes pour eux avec du nutella et tout, biennnn ! Je me contente d’une salade, j’en ai une tonne, parce que ça ne s’achète qu’en quantité monstrueuse, ici.

New york, Brooklyn Bridge, Chinatown, Little Italy

Le réveil sonne, New York aujourd’hui, encore oui ! (Tim, Mika, Adrien, allez bosser, c’est pas sérieux ça !) Mais vraiment, que c’est bon de somnoler … 13h, là je me lève, après ça fera tard pour y aller ! Douche, téléphone, plans sur le net … Seul motivé Hanh, quant aux autres, ils sont choqués qu’on y retourne, lol, comme si on pouvait s’ennuyer à New York !!! Bon c’est vrai qu’eux ont déjà vu la ville … Mais quand même !

On prend donc le train de 15h45, on arrive donc assez tard à NY, mais pas de souci, on est samedi ! On sort de Penn Station, direction l’Empire State Building, que l’on n’a pas encore vu de près, en passant, je repère Macy’s, le plus grand au monde paraît-il … Quant au célèbre gratte-ciel, je dois dire, bof-bof, il est pas si impressionnant, je l’imaginais plus imposant que ça, il est très large, mais en fait pas très très haut … vu d’en bas, on doit pas en voir le bout parce qu’il mesure quand même 400 mètres sinon ! Ca doit d’ailleurs être pour ça qu’on ne le voit pas en photo d’en bas souvent.

Une petite marche dans les rues alentours histoire de retrouver le métro, le quartier n’est ni le plus beau ni le plus sûr je pense, des stands sur les trottoirs vendant des sacs à main, des ceintures, etc, etc. Puis des magasins, tous du même genre, bijoux pas chers, tout ça ! On prend le métro direction le sud de Manhattan, au programme, Chinatown, Little Italy et Little India ! Petite pause au City Hall Park, je sais, on vient de commencer, mais c’est joli, puis on est fatigués. Au milieu du parc, une fontaine, les gens sur les bancs, et le parc est aussi un lieu de passage, une occasion de regarder les new-yorkais et les touristes.

On reprend notre marche, et puis on court-circuite notre espèce de planning pour traverser le Brooklyn Bridge, superbement aménagé pour les promeneurs et cyclistes, au second niveau, au dessus des véhicules. Ce pont, connus de tous, est un des plus vieux ponts suspendus, il date de 1883, donc la même époque que le Tower Bridge de Londres. Il n’est pas très long, 500 mètres entre les piles, et près de deux kilomètres en tout. Il n’est pas aussi impressionnant que le Golden Gate, plus long, plus haut, (plus rouge), et les câbles d’un mètre de diamètre, mais la vue qu’il donne sur la ville est magnifique ! Downtown, le sud, là où se dressaient les tours jumelles, à gauche, et à droite, au loin, l’Empire State et ses buildings voisins. Puis le soleil se couche, le ciel prend une couleur orangée, … Une petite pensée pour vous qui n’assistez pas au spectacle !

De l’autre côté du pont, nous voilà à Brooklyn, ne sachant pas quoi y faire, sa visite sera pour une prochaine fois, on prend le métro pour retourner de là où on vient. Cette fois-ci on trouve Chinatown. De minuscules boutiques collées les unes aux autres le long des avenues, le quartier est vraiment grand, les chinois sont les commerçants, le reste ne sont que des visiteurs, à moins que l’on s’aventure un peu plus loin là où disparaissent les T-shirts « I Love New York » bradés pour laisser place au poissonneries, étalages de fruits et légumes, etc. Hanh est tout content, ça parle aussi Vietnamien, il me conseil de goûter au Pitaya, le fruit du dragon, ok, je vous en dirait des nouvelles après la dégustation.

Sans aller au bout de Chinatown, on s’aventure dans Little Italy, et là, encore plus de monde, un vrai bain de foule comme rarement j’en ai pris. Une rue piétonne, des guirlandes lumineuses au couleurs de l’Italie au dessus, des restaurants italiens de chaque côté, des stands de nourriture en tout genre (sauf des burgers, heureusement), de la musique, des stands comme à la foire ou dans les fêtes foraines, j’imaginais vraiment pas du tout ce quartier comme ça, ni Chinatown d’ailleurs. J’y retournerai pour vérifier, mais par exemple, par de pagode comme à San Francisco, pour continuer la comparaison, et North Beach, le quartier italien de SF a l’air d’un village et non d’une foire géante … Ca change !

On a faim, et pour le coup, j’ai prévu de manger un des meilleurs burritos de New York, selon les internautes, on se dirige donc vers Greenwich Avenue. Resto très sympa, burrito excellent, différent de ce que j’ai connu, mais très bon quand même, Hanh apprécie aussi, mais aucun d’entre nous ne parvient à finir. J’apprécie d’autant plus l’endroit qu’ils ne demandent pas la carte d’identité, décidément, jusqu’à présent c’est plus relax que ce que je pensais à ce niveau là.

On termine la soirée à découvrir Greenwich Village, un voisinage très gay, très jeune et très dynamique … enfin à New York c’est partout dynamique j’imagine, … Puis on arrive tout à l’Ouest de la ville, au bord de l’Hudson River, promenade sur l’un des nombreux quais, et superbe vue sur la ville d’en face qui doit être Jersey City ou Hoboken. Puis il est minuit, on décide de choper le train de 12h40, à peu près le même bordel que vendredi à Penn Station, sauf que là, on est placés tout près du bon quai, pas besoin de courir. Une petite sieste pour tous les deux dans le train … Et puis, dodo vers 2h30.

New york by night

Pas grand-chose à faire ce matin, les tests sont momentanément suspendus … Ouais ouais ! Je pense alors à faire déjà une première sortie à NYC ce soir, histoire d’aller voir un musical à Broadway, mais il nous faut des prix réduits et pour cela il y a un kiosque spécial, mais il faut y être avant 15h pour avoir des places pour le soir même. Donc ce sera pour une prochaine fois. Mais ça ne nous empêche pas d’aller quand même à NY, on trouvera bien un truc à faire non ? Et le train est gratuit, c’est génial quand même.

Donc, je teste les troupes, la motivation n’y est pas vraiment, sauf Hanh. Je pars du boulot assez tôt, erreur monumentale, je tombe dans les bouchons ! Arrivée à la maison, je prend mon temps, petit repas, petit repos, et le planning se précise sur le net. On se rejoint à la gare vers 8h, finalement, Flo est là avec Tim, Michael le suisse qui travaille pour Nec, Hanh et moi. Aucun problème avec le contrôleur, c’est bien gratuit, on gagne du temps et de l’argent ! Arrivée sur place, les quatre gars sont affamés, direction Burger King, eh oui … Heureusement que j’ai déjà mangé !

Le programme de la soirée est de prendre le ferry pour Staten Island, qui est d’ailleurs aussi gratuit, pour tout le monde et tout le temps, et sa deuxième particularité est la vue qu’il offre de Manhattan ! Sublime, les ponts illuminés, les gratte-ciel du sud de l’île, la statue de la liberté, … et en plus le beau temps est là, température idéale. On a vraiment bien fait. Seul point noir, impossible de prendre une photo réussie d’un paysage nocturne quand ça bouge : et sur l’eau, ça bouge tout le temps. Ci-dessous, vue sur Brooklyn (?), et la Statue de la Liberté, et bien sûr le sud de Manhattan !

Puis les vidéos, c’est un peu pareil, mais j’en ai une pas mal quand même :

On sort du ferry, pas loin de 11h, direction Times Square une nouvelle fois, et ce pour deux raisons, la première étant de voir la célèbre portion de rue de nuit, et puis aussi pour montrer à Michael, Flo et Tim la vue depuis le Marriott Hotel, ça va bientôt concurrencer l’Empire State Building si tout le monde fait ça ! Times Square de nuit, ça change, c’est l’ambiance braderie, avec plein de stands sur les trottoirs, et bien sûr toujours les taxis jaunes, toujours les rickshaws et toujours plein plein de monde ! Deux vidéos, normalement la qualité est meilleur mais Youtube la limite.

Devant les magasins de shoes, une file d’attente de jeunes, sans doute qu’une nouvelle paire de Nike arrive sur le marché, et sont mises en vente à minuit ! En tout cas c’est pas moi qui attendrait devant une boutique pour une paire de basket …

Il se fait tard, on décide de rentrer, on arrive à Penn Station vers 12h45, … et le train est parti à 12h40, on aurait peut-être dû regarder les horaires ! Il va donc falloir prendre le dernier train, dans une heure, le temps de se chercher une glace au McDo. On revient s’asseoir à la gare, une bonne occasion de regarder les gens, les stylés, les excentriques, les bizarres, tous, j’adore ! Il y a un monde fou et pourtant il ne reste que deux trains sur le panneau d’affichage, tous les deux annoncés à l’heure mais le numéro de quai inconnu.

Et soudain, des gens se mettent à courir, tous dans la même direction, le quai du premier train vient d’être annoncé. Ils sont comme des fous, mais il reste encore 75% des gens, ce qui veut dire qu’on va tous direction Trenton. Là, on décide de s’approcher un peu, puis ça y est, quai 11 pour Trenton ! J’ai jamais vu ça, ils courent tous au train, comme pour être à la première rangée d’un concert, précipitation, heureusement que les escalators calment un peu tous ce monde, forcément on fait pareil, on n’a pas envie d’être debout pendant une heure et demie ! Ca pousse et ça pousse, on rentre et on est tous assis, un peu dispatché mais assis … Pas mal pour des débutants ! Le train se remplit de plus en plus, beaucoup de gens dans les couloirs, pourtant les trains sont immenses et plus larges qu’en Europe. La grande majorité des passagers sont des jeunes, donc ils ont le train gratuit comme nous, mais apparemment c’est quand même le bordel comme ça très souvent. En fin de compte c’est assez rigolo … du moment qu’on est assis bien sûr. Ca chante, ça crie, des supporters par ci par là, et les gens sont plus chaleureux qu’en France, où quand tu connais pas, tu parles pas !

Bref, un long long voyage en train, on est tous sur fatigués mais contents de notre petite soirée, à 2h50, le train s’arrête à New Brunswick, 80% du train descend, c’est soudain très vide, tous probablement étudiant à Rutgers University, 50 000 étudiants, on est loin des 8 000 surdoués de Princeton et des 4 000 de l’UTC. 3h30, Princeton Junction, on ne loupe pas l’arrêt, Hanh est plus attentif que jamais, sans doute traumatisé par notre excursion nocturne involontaire de la dernière fois à Hamilton. 3h45, je m’endors profondément, le réveil réglé pour 5h30 … Et oui, dans la journée Joanna m’a demandé une petite faveur : elle part à Washington tout le week-end, Vince reste à NY pour bosser, donc il faudrait quelqu’un pour l’emmener à Trenton, à 15 minutes de route prendre son train. J’aurais pu dire non, mais ça aurait pas été sympa et ça me dérange pas vraiment !

6h, elle frappe à ma porte, « 10 minutes », mon subconscient a dû éteindre le réveil tout seul, ça lui arrive souvent. Hop, debout, et hop dans la voiture. Conduire et parler anglais dans cet état là c’est dur, heureusement que c’est une bavarde. Elle sort en courant de la voiture, je repars sans me perdre, oui oui, je vous jure, j’arrive, j’hésite à appeler la France, mais non, vaut mieux dormir, il est 7h, j’ai vraiment vraiment besoin de plus de sommeil !

Excellente journée

Pour la première fois j’amène mon petit tupperware avec moi pour le midi, une salade soigneusement préparée la veille, des bons légumes, de la feta, et surtout une vinaigrette, non seulement ça change des sauces oranges d’ici, mais en plus c’est LA vinaigrette maison préparée avec la petite touche de Manu : le vinaigre de framboise !

Sinon côté boulot, super journée, enfin, je vais jusqu’à dire que je me suis trop amusée, mais simplement que le programme se porte de mieux en mieux et du coup les tests aussi … Et surtout, j’ai eu le droit de toucher au code, c’était pas un truc énorme, juste rajouter une fonctionnalité à un module du programme, mais ça fait plaisir ! Un truc bien concret, avec un beau résultat.

Dans l’après-midi, Tim arrive avec des coupons de réduction tout juste imprimés, il s’agit de la gratuité des transports en commun avec NJTransit pour les étudiants et pour toute la semaine. Cette bonne nouvelle bouleverse notre planning et on prévoit donc New York pour samedi et dimanche, Six Flags, le parc d’attraction, attendra.

En sortant de Siemens, direction le gros centre commercial près de chez moi avec Hanh. Plus tard, nous rejoindrons deux allemands que je ne connais pas vraiment. On passe plus de trois heures là dedans à se promener dans les boutiques, prendre une petite glace et bavarder.

Il est donc 9h quand je rentre, j’ai faim, heureusement il reste encore du poulet à la crème et à la moutarde que j’ai préparé avec amour hier, c’est vraiment trop bon, simple mais délicieux. Joanna et Vince ont déjà mangé, ils sont en train de regarder pour des billets d’avion … Je reviens à cette histoire là dans un prochain post … Et Joanna est en train de lire « Le vin pour les nuls » et me sort des noms de vins français, avec la prononciation bien à côté, c’est rigolo … « Pinote grisse ».

Petit tour à la sécu

Petite matinée pleine d’erreurs … pour changer, et à 11h30 on part pour New Brunswick à la Sécurité Sociale pour faire la demande pour notre numéro. Tranquille, la journée de boulot ne fut pas trop dure. Vers midi on arrive là-bas, on prend un ticket pour l’attente, comme chez nous, et contrairement à ce qu’on pensait ça va assez vite, … On sort tous avec notre reçu qui nous dit qu’on va recevoir notre numéro dans les 10 semaines !

On a faim, Burger King … En passant on récupère des coupons de réduction pour Six Flags, le parc d’attraction pas trop loin, où on pense aller samedi prochain. Ca me laisse quatre jours pour la préparation psychologique : pour faire honneur à tous mes proches fans de grand huit, je ne reculerais pas devant l’attraction la plus haute et rapide au monde !!! Enfin, j’espère que j’aurais le courage.

Retour à Siemens, dans la joie et la bonne humeur, entre autres en se marrant grâce aux bruits d’animaux dans les différents pays, une super discussion, un bel échange culture !!! Saviez-vous par exemple que le coq fait « Kikiriki » en Allemagne ??

Oui, en fait on a très mal calculé notre promenade, on pensait en avoir pour l’après-midi, ou quelques heures qui nous libéreraient le reste de la journée, mais finalement non, on est de nouveau sur le parking vers 2h30 … C’est pas prévu, on hésite, mais en fait, la plupart d’entre nous n’a rien à faire de mieux dans sa chambre alors on retourne au boulot, sérieux, très sérieux ! Et puis les pauses café sont sympas, aujourd’hui j’ai rencontré quelques autres stagiaires collègues de Hanh, dont un brésilien, ça change un peu.

Quand je rentre, surprise, Vince et Joanna sont là. Il n’est pourtant que 6h et quelques ! Faudra que je comprenne leur emploi du temps, quand ils rentrent tôt et quand ils rentrent tard, pour savoir quand je mange seule, et donc quand je peux éventuellement inviter ! Joanna me propose de manger des pâtes avec eux, « yes, of course ». Je me faisais vraiment des fausses idées en pensant qu’ils ne me calculeraient pas au début. Ya un autre truc qui me choque, la télé est en Français, j’apprend donc les dernières conneries des politiciens français, on m’explique alors qu’ils regardent les infos en Italien, puis ensuite c’est les infos françaises et ensuite c’est au tour des Polonais. Voilà pourquoi !

Les pâtes aux champignons italiens, petits pois et sauce sont très bonnes, moi qui comptais manger une salade pour rattraper le burger de ce midi … Pendant tout le repas, Joanna me raconte l’histoire de Marine, on pauvre petite française en stage chez Accor, et qui en prend plein la tête pendant 20 mn. La fille apparemment ne parle pas un mot d’anglais, ne fait même pas l’effort, alors qu’elle est arrivée en Janvier, et en plus de ça elle est nulle, très nulle dans son job. Elle a donc été virée, au plus grand bonheur des collègues de Joanna. Pauvre Marine !

Avant de monter sur le net, je me fais la vaisselle, avec Joanna … La cuisine est vraiment petite, ça change, et j’apprends entre autres qu’elle vit ici depuis … qu’elle a genre 9 ans, donc je peux presque dire qu’en fait je connais une américaine, non ?

Sinon, Hanh me propose de prendre des cours de Salsa avec lui et son coloc … je sais pas, je sais pas !

Début de la troisième semaine de travail

Lundi … Il faut attaquer la semaine. Mais je loupe mon réveil, ça faisait longtemps que ça m’était pas arrivé. Rien de grave, juste 50 mn de retard sur mon plan, mais le plan change, je pars l’estomac vide pour arriver à l’heure souhaitée, 9h … Puisqu’on n’a pas vraiment d’horaires … Comme chaque matin, je me prend la même erreur du test nocturne dans la figure ! Super !

Vers 10h30, Gling-gling, Ling, se pointe, dit à Deniz, dont c’est le dernier jour dans le département (Automation & Control), de me passer son PC … Je me retrouve maintenant, avec deux PC entiers, donc deux souris, deux claviers, et chacun un écran, bien que j’aurais pû prendre l’écran de Deniz pour avoir un ordi avec un simple écran et garder mon habitude du double écran sur l’autre ordi, mais j’ai pas voulu l’embêter, et puis ça aurait fait vraiment trop.

On installe le deuxième PC, on lance les tests dessus, et ouf, ça marche, enfin … pas à 100%, mais bon je ne peux pas expliquer la suite, j’en ai déjà trop dit … Et puis en plus c’est franchement pas intéressant pour vous je pense, déjà pour moi ça a du mal à passer !

Dans l’après-midi, Flo et moi nous rendons au désormais hebdomadaire rendez-vous fixé par Amanda, où on retrouve donc c’est super-cool-viseuse, et Ling, la super-chiante-viseuse, … J’exagère, la première n’est pas si cool que ça, et la deuxième, ça dépend des jours disons ! Et là, on nous demande plus d’implication dans le projet, … Mouais, je veux bien, mais puisque j’avais pas un ordi potable … On me fait comprendre que les résultats des tests doivent arriver avant midi, ce qui était impossible jusqu’à présent avec l’ancien PC, et qui va s’avérer difficile s’ils continuent à bugger le code source du programme …

En rentrant, j’ai un tas de petits trucs à faire, une machine, la vaisselle, manger, regarder la télé pendant ce temps, où plutôt zapper sur les dizaines ou centaines de chaînes pour trouver un programme agréable, puis je continue de ranger ma chambre, de m’installer, je tri tous mes papiers, et à 11h, Joanna et Vince rentrent. Ils doivent vraiment avoir des journées de fous sachant qu’ils partent vers ou avant 7h. Bon, apparemment c’était spécial aujourd’hui puisqu’ils recevaient des meubles pour leur nouvel appart’, donc ils ont dû rester à New York un peu plus longtemps.

Shopping, repas polonais et test de bars

Au saut du lit, rien de prévu pour ce dimanche, donc je pense aller faire un tour dans les magasins, prendre mes repères … Quand je descend, Vince(nzo) est devant le foot et elle cuisine avec son oreillette pour pouvoir téléphoner en même temps : autrement dit, allier deux hobbies. On fait causette une petite heure, de choses et d’autres, et elle me propose d’aller dîner avec eux chez sa maman, c’est visiblement une tradition le dimanche, elle fait un grand repas. Par contre, le dîner est à 4h … Dîner polonais !?! Bon, l’avantage c’est que j’ai pas besoin de prendre de ptit déj’ du coup ...

Comme prévu je pars en expédition au « mall », qu’on peut traduire par « centre commercial géant orienté fringues et non nourriture. Je passe environs trois heures dans cette surface de 1 km², deux étages, 100 boutiques, dont un géant Macy’s, j’évite de faire trop flamber la carte bleue, un jean et un cadeau pour la mama, une bougie à 17$ quand même (ça fait cher mais j’ai rien trouvé d’autre), la prochaine fois, s’il y en a une, j’amènerais le désert, ça revient moins cher. Il se fait 3h30, je dois être à la maison avant 4h, je sors, et je vois que je sors à la sortie Sud … mais j’ai aucune idée de la direction par laquelle je suis rentrée. Oups ! La télécommande et l’électronique vont me sauver la mise ce coup-ci après m’avoir plantée chez Siemens l’autre jour. Je sais pas si ça existe aussi sur les voitures européennes récentes, mais ici, les télécommandes ont un bouton pour appeler la voiture, du coup elle bip très fort trois fois et ça nous permet de savoir où est la voiture. Très pratique, mais là le parking est vraiment vraiment grand, je tourne dans le parking le bras en l’air, ça donne l’air intelligent … ! Au bout de 10 minutes je la retrouve, ce qui me permet d’arriver à l’heure chez Joanna.

On s’apprête, elle me prévient que le mari de sa maman parle très mal anglais, est très curieux et pose des questions débiles du genre « Il y a du vin en France ? ». On va voir. Ils habitent à 5 mn …. Moi, bêtement je croyais 5 minutes à pied puisque la maman Crystyna vient très souvent, mais non, on est aux USA, c’est en voiture bien sûr. Après la courte description du dîner que Joanna m’a faite, je voyais un genre de buffet avec une trentaine de personnes, des assiettes en carton, en extérieur, … Je regarde trop la TV ?? En fait, c’est un simple repas, on est cinq. Je suis très bien accueillie, super sympa dans cette famille décidément. On passe à table. Au menu, bière pour tout le monde, une soupe aux pâtes, avec un bouillon, ça sent comme la soupe aux vermicelles, hummm, ça faisait longtemps, puis du poulet avec une espèce de tartiflette faite par Joanna, avec exprès du gruyère et du fromage à raclette je crois, c’est vraiment excellent, surtout que depuis deux semaines ce n’est que sandwich, burger et salade sauce étrange. Cependant, la vraie recette, avec du reblochon et des oignons est à peine meilleure, mais ce n’est qu’un détail, je ne me permets pas de critiquer. Un cake aux pommes, de l’ananas et du melon pour le désert, je suis blindée.

Pendant le repas, les questions fusaient, genre « vous mangez quoi en France », « d’où viens-tu en France ? », « des frères et sœurs ? », etc, etc. Bon c’est normal, mes parents auraient fait pareil (n’est-ce pas ?), mais Arthur ne m’a pas demandé s’il y avait du vin en France … En tout cas c’était très bon, sympa, drôle et international, quelques conversations en polonais avec retransmissions en anglais, quelques phrases de français, et Vince au téléphone en Italien (avec son ami, star italienne Fabio Lovo (inconnu en France je pense), qui va venir prochainement).

Vers 18h, on rentre, ma boussole naturelle marche presque parfaitement, je retrouve la bonne route très rapidement alors que je pensais me perdre, et ce n’est qu’au moment où je suis censée reconnaître la route qu’il y a un bug, tout petit.

Sur le net, Mika, Adrien, Hanh et moi nous donnons rendez-vous à l’entrée du campus à 9h et 9h30, on voudrait aller boire un coup. C’est donc l’occasion pour Adrien et moi (moins de 21 ans) de tester l’entrée dans les bars, le plan c’est de faire tous les bars et de s’asseoir dans le premier qui nous dit oui. Je pars très en avance, histoire d’arriver à l’heure et j’ai bien fait, je me suis accidentellement engagée dans le campus, le garde m’a laissé passer, je traverse donc la zone étudiante au pas, puis demi-tour, et vais me garer dans Nassau Street, la rue principale de Princeton. Je rejoins notre viêt-allemand préféré et on se fait un premier tour dans le campus, vivant mais très très calme en ce dimanche soir, malgré une petite prospection, on ne trouve pas de fête à laquelle s’inviter discrètement.

Adrien et Mika nous rejoigne, on part le long de Nassau Street pour voir les bars, en fait, il y en a très peu, ou très peu d’ouverts, je sais pas trop, on désespère, on tourne on tourne, et on tente un endroit où il y a encore des gens, il n’est pourtant pas tard, je comprend pas pourquoi la ville est si peu animée. La fille nous demande nos cartes d’identité, Adrien joue le gars qui l’a oubliée, elle dit que c’est pas possible, il explique qu’il ne veut qu’un malheureux coca, et ça passe avec une légère hésitation néanmoins, pareil pour moi.

Un second tour du campus, les deux habitués des lieux, venus à plusieurs reprises, espèrent trouver, sans succès, du pop-corn gratuit comme dans l’après-midi, où ils ont d’ailleurs fait semblant d’être de l’université pour avoir des t-shirts gratuits … Pas très honnêtes ces deux-là décidément ;) D’autant plus qu’Adrien a maintenant une vraie fausse copie de son passeport : à essayer la prochaine fois. On continue notre visite du campus, guidés par la musique on entre dans un bâtiment, et on se retrouve devant une trentaine de jeunes en train de chanter voire danser, c’est des chants religieux par contre, avec un vrai groupe et des paroles vidéo projetées. Malgré les bonnes réactions, on ne rentre pas chanter avec eux … Ca va pas ? On se contente de repasser quand ils ont fini, il se trouve qu’il y a un billard et une table de ping-pong (dommage qu’il n’y ait pas les balles …).

11h30, nos routes se séparent. Arrivée à la maison, je passe 20 minutes à essayer d’ouvrir la porte d’entrée, je comprend vraiment pas comment ça se fait que j’y arrive pas, il doit y avoir un problème, en plus c’est pas la première fois que j’essaye. J’ai vraiment pas du tout envie de dormir dans la voiture, je me décide à sonner, pas de bol ils dorment déjà, aie aie aie, ça craint. Puis au bout de trois fois, Joanna est réveillée … Pourquoi il m’arrive toujours des trucs comme ça ???

A la découverte de Warwick Road

Que c’est bon de dormir …. Bon, en fait j’ai pas dormi énormément, juste bien, debout vers 10h, raisonnable, faut dire que n’ayant pas de volets, il va me falloir un certain temps d’adaptation de nouveau pour ne pas me faire réveiller par le jour et le bruit du lotissement. Je prend donc un mini ptit déj’ tranquillement, je ne sais pas si je suis seule ou non alors je fais doucement. J’ai bien fait, Joanna a apparemment peu dormi, soirée dans un bar à NYC, et tout et tout ! Ben, oui, elle est assez jeune quand même, genre entre 27 et 30, je sais pas trop, je lui demanderais au détour d’une conversation. Bref, elle se prépare son ptit déj’, on commence à bavarder, et la mama arrive. Et là, elles commencent à piapiater en polonais, et direct, Joanna la force à parler anglais, ce qu’elle n’aime pas, évidemment, et il semble qu’elle n’en a pas vraiment l’habitude vu le petit accent rigolo.

La discussion est très facile, les deux sont assez bavardes, et bien sûr ça dérive sur la France, la musique avec Edith Piaf, les films avec Amélie … Il paraît que les films français font réfléchir, et c’est pour ça que la mama les aiment beaucoup, je devrais leur faire découvrir des films débiles comme Grrrr ou Chouchou, ou plutôt des films drôles mais bien pour faire évoluer leur opinion sans pour autant les écoeurer avec les Visiteurs ou les Bronzés. Et dans la conversation, les prénoms français, une interrogation demeure, pourquoi les prénoms féminins ont un « e » à la fin ? En fait, Joanna travaille pour le groupe des hôtels Accor, du coup elle a beaucoup affaire à nos compatriotes. Puis comparaison Pologne/France/USA … J’adore les échanges culturels, c’est toujours plaisant et marrant.

13h, il est temps pour moi de découvrir Warwick Road, mon Wisteria Lane (cf : Desperate Housewives, of course !) … Un petit quartier résidentiel, des rues tournoyantes, des boucles en fait, des pelouses parfaitement entretenues, des petits chemins bordant les routes, des maisons toutes semblables, des espaces de jeux pour les enfants, des mini-lacs, des courts de tennis, une piscine, la forêt tout autour, … Voilà, à première vue, c’est très calme, mais qui va se révéler être la dame bizarre qui promène son chien chaque jour … Quelle est son histoire ? Enferme-t-elle son fils dans la cave ? son défunt mari dans le congélo ? son existence dans le nettoyage ? … Bon j’arrête … mais quand même vivement la saison 4 !

Je parcours donc les rues alentours, en fait c’est tout petit, je trouve plus loin un gold, très fréquenté d’ailleurs, puis je reviens sur mes pas, direction le numéro 102 (même pas de rapport avec le 27 !). Et là, je m’aperçois qu’en fait la maison se trouve à la fin de la boucle, donc à partir de maintenant, j’aurais pas besoin de parcourir toute la rue en voiture … Je suis trop forte !

Il est pas trop tard, j’appelle mes deux paires de grands parents, en France, merci Skype encore. On est samedi, après concertation sur le net, tout le monde est ok pour un ciné, tôt par contre, à 8h … Je me prépare donc une mini salade avant de partir, et puis hop au ciné, et sans me tromper ! Je tiens à préciser que c’est Flo qui choisit le film, avec accord de la majorité : c’est donc Dragon Wars ! Et, je crois que c’est un des films les plus nuls et ridicules que j’ai vu, drôle tellement c’est débile, toute la salle est pliée en deux par moments, alors que c’est pas vraiment le but du film. Flo a perdu toute crédibilité, mais il reconnaît sa faute !

En rentrant, Joanna et Vince, son boyfriend ou fiancé, commençant un film américano-français : « A Good Year », de Ridley Scott. Elle me propose de m’asseoir, je n’aurais probablement pas squatté spontanément, c’est sympa. Le film est pas mal, pas non plus le film du siècle, mais rien à voir avec l’autre. En plus ça se passe en France, le thème central est le vin, et ça parle parfois français ou anglais avec des mots français, ils ont tenté de garder un peu le côté non anglophone des Français. Voilà qui rattrape la soirée, bien que le premier film soit une erreur mémorable !

Au fait, je vous présente aussi ma nouvelle voiture, la même en deux portes, en bleu, et avec plus de pêche je crois, ce qui explique que je vois l’indicateur d’essence migrer à vue de nez.

L'inutilité au travail

Ma première nuit s’est très bien passée, enfin de toutes façons je suis pas du genre difficile pour dormir. Par contre, oulala quel boucan au réveil, ça doit être le chauffe-eau ou l’aération dans la salle de bain, un truc comme ça, et en partant ils ont dû faire sonner l’alarme aussi je crois. Je me lève, mets un certain temps à comprendre comment fonctionne la douche, j’ai même eu peur de devoir prendre une douche froide.

Ptit dej’, j’en profite pour appeler Manu et Fred, enfin je voulais surtout parler à Mathis, mais le petit pleure, il a mal au ventre, en tout cas il a de la voix ça c’est sûr, limite si j’entendais Manu ! Ce matin je compte sur un bon sens de l’orientation pour arriver à l’heure au boulot, et j’ai bien fait. Comme toujours mes tests sont « en pause », je les relance, …. Poireaute encore et encore.

A midi, Clemens, un allemand du cube d’à côté nous propose d’aller manger indien. Hummm, enfin. On se retrouve donc à 13 à table (pas de superstitieux dans la bande apparemment). Pour 8$ chacun, plus 2 dollars pour le service, c’est le buffet à volonté. Il y a pas mal de choix, poulet, agneau, courgettes, … tandoori, madras, … Je prend un tout petit peu d’à peu près tout, un naan, des beignets de légumes et leur sauce. Et c’est la déception, enfin c’est bon, mais simplement bon, alors que j’ai l’habitude de l’excellence au niveau des restos indiens. Il faudra vraiment en trouver un autre, à moins que ce soit l’adaptation standard aux Etats-Unis qui veuille ça, du « moins de goût » … comme il font du « moins de sucre », « moins de gras », « moins de calories », … Ca marche très fort tout ça ! J’ai même trouvé de l’huile « moins de gras » … Faudra m’expliquer.

Un saut à la banque déposer nos adorables chèques … la fille me reparle de mon étrange prénom, décidément ça surprend. De retour à mon ourdi, plus de tests, ils ont dû planter, sans rien dire. Une demie journée de perdue. Je suis donc obligée de lancer les tests manuellement, et au bout de quelques dizaines de minutes, ça plante pareil. J’appelle Deniz, notre sauveteur, au secours, il me dit de mettre à jour et de tout recompiler, faut compter 1h20 pour faire ça. Mais je m’exécute. A 3h00, Mika et moi avons rendez-vous avec Ling, à quoi bon, j’ai rien pû faire aujourd’hui, je sais déjà ce qu’elle va raconter. Et ça n’a pas loupé, elle nous fait une liste des tâches quotidiennes à faire pour mener les tests à bien, ça doit faire dix fois que je lui explique que mon ordi est pourri et qu’il plante les tests, mais bon …. Là, je découvre qu’elle n’écoute pas vraiment quand on lui parle, elle doit penser à autre chose, rien de plus désagréable. Du coup, elle s’y croit à fond nous marque une phrase du genre « Travaillons ensemble pour que les tests se passent au mieux ! », elle aurait dû faire dans le marketing plutôt. Elle m’a franchement saoûler, 40 minutes de perdues.

Côté Tablet PC, je l’amène au service qui s’occupe du matos, je préfère leur parler en direct plutôt que par un formulaire sur le site intranet. Le gars comprend pas mon problème, ou veut pas comprendre, et me dit de passer par le site. En réessayant, finalement c’est moi qui gagne, il me dit qu’il va regarder ça. Plus tard il me rappelle pour me dire, impossible, on n’a pas les pilotes, blablabla, ça ne va pas aller. Je transmets à Ling, qui me dit qu’elle va me filer l’ordi de Deniz quand celui-ci part, donc lundi, et de lui ramener le portable. … Pas grave, de toutes manières il était loin d’être au top cet ordi, juste un gadget. Ling revient, modifie un ou deux fichiers du projet qui ont été changés la nuit dernière, et maintenant les tests devraient marcher. En gros, la journée a été complètement inutile puisqu’il y avait un problème dans le projet. Elle s’achève donc par un mail expliquant aux différents superviseurs, plus ou moins hauts placés, que tous les tests ont plantés aujourd’hui, malgré tous mes efforts … Ouf, week-end.

En sortant, je décide d’aller au supermarché asiatique, où j’ai dû être la seule blanche, je me suis vraiment sentie en Chine, du point de vue de l’hygiène comme de la population et des étiquettes des produits. Je ressors assez rapidement vu que je cherchais une épicerie indienne. Puis je vais dans différents magasins pour faire des tours, m’acheter des éléments vitaux comme le sèche-cheveux et du dentifrice, puis je termine par le magasin de nourriture que Joanna m’a indiquée hier. Je prends un caddie cette fois, légumes, fruits, poulet, œufs, ….. et même du fromage que je me suis promise de déguster étant donné les 7 dollars payés. L’addition est très salée par rapport à mes habitudes compiègnoises : plus de 100 $, pourtant j’ai bien fait attention à prendre les meilleurs prix, faudra que je regarde ça de plus près, j’espère que c’est parce que j’ai pris des trucs dont je n’aurais pas besoin chaque semaine.

Il est 10h quand je rentre, j’ai fais les courses pendant bien 3h sans voir le temps passer. Personne n’est là, j’essaye rapidement de comprendre la TV, trop de chaînes, c’est chiant quand on connaît pas les bonnes. Puis je monte enfin défaire mes valises, c’est tout de suite mieux comme ça.

Que de surprises

Pour rattraper mon retard, ce jeudi, j'ai simplement essayé de ne rien faire de spécial pour ne pas avoir trop à raconter. Mais malgré tous mes efforts, ça n’a pas marche. C'était oblige que cette journée de déménagement ne se passe pas normalement, comme l'a si bien souligne Julian dans un commentaire précèdent : "Te connaissant il va sûrement t'arriver au moins un événement imprévu !" .... Merci, la journée a en effet été pleine de surprises, des bonnes comme des mauvaises.

Je pars de l'hôtel, jusque là tout va bien je suis dans les temps, pas de note supplémentaire à payer, encore heureux, ... Bon, la clé est toujours coincée dans la voiture, mais c'est pas grave, on s'y fait !

Première surprise, pour résoudre mon problème d’ordi qui plante la nuit …. En fait, pour expliquer vite fait, mon job et celui de tous les stagiaires c’est de faire des tests, chacun sur un composant du projet à un moment donné. Pour nous aider, il y a des fichiers tout faits que l’on a plus qu’à exécuter pour faire le test. Mais la plupart de ces tests sont très longs et pour gagner du temps, il faut alors les exécuter dans la nuit, d’autant plus que les résultats des tests sont censés être disponibles pour les superviseurs avant midi. Et comme chez moi ça plante, ben je perds ma matinée voire plus à attendre que les tests se fassent, en attendant, je fais rien.

Donc … j’en reviens à la surprise : Ling débarque avec un Tablet PC, un portable à écran tactile et sans clavier, et me dit que je vais l’utiliser pour faire les tests, cool ! Ca vaut bien une petite photo du cubicle, avec mon voisin Flo à ma gauche et l'indien macho à ma droite !

Par contre c’est galère, les logiciels nécessaires ne sont pas installés, et vu le réseau et tout ça, pour comprendre et faire il va me falloir bien du temps. Je dois voir ça avec le service spécialisé dans la gestion des machines. Donc pour l’instant j’ai mon deuxième petit ordi, on joue un peu avec pour voir comment c’est … mais il me sert à rien jusque là.

Aujourd’hui je dois rester tard au boulot car j’emménage, et donc je suis momentanément sans-abri, car Joanna, la proprio, m’a dit de venir vers 7h. Il faut donc que je parte de Siemens vers 6h40 … soit une heure plus tard que d’habitude ! Mais deuxième bonne surprise, Fred se connecte, et j’ai donc les nouvelles photos du petit nouveau de la famille en avant première héhéhé … D’ailleurs, sa première page web est disponible à l’adresse : http://picasaweb.google.fr/papamoju.

Juste avant de partir, Hanh repasse vers moi après son ping-pong dans le sous-sol avec les autres, et vient me dire que les chèques sont dans nos casiers …. Troisième bonne surprise, ce n’est que 630$, ils nous ont gratté le lundi d’il y a deux semaines, qui était férié. Mais on ne pas se plaindre, ça doit être sur le contrat, et puis pour ce qu’on a fait depuis deux semaines ….

6h40, je sors de Siemens, et là … et là …. Mauvaise surprise, très mauvaise. Ma super voiture ne démarre plus ! J’ai toutes mes affaires dedans, et plus particulièrement dans le coffre qui est électronique et donc bloqué, je dois emménager et j’ai absolument besoin d’une voiture pour aller au boulot, et ailleurs ! Comme vous pouvez l’imaginer, j’ai les nerfs, comme d’hab’ j’en rigole à moitié en constatant que le sort s’acharne, mais seulement à moitié. Vive les voitures européennes, pas encore trop électroniques.

La dernière fois que j’avais vu le type d’Avis, il m’avait bien montré le numéro à appeler en cas de problème avec la voiture, comme s’il le savait. Bien sûr j’appelle, j’ai pas le choix, et j’explique mon problème à une dame, de la clé bloquée dans la serrure à la supposée batterie vide. Cette naze, pour ne pas être grossière, me demande en se marrant si j’ai laissé les phares allumés … Mais non ! C’est à cause du contact qui est mis en permanence. Elle me passe quelqu’un d’autre qui me passe quelqu’un d’autre, qui fait de même. Au bout d’une bonne trentaine de minutes de téléphone à expliquer toujours la même chose (au moins à la fin le type a compris du premier coup tellement je maîtrisais), on me dit qu’un dépanneur va arriver.

Un quart d’attente, comme je le pensais, il branche les câbles et la voiture démarre. Direct je l’emmène chez Avis, ils ont pas intérêt à me dire qu’il n’y a pas de voiture de libre … Heureusement c’est pas le cas, il me propose une voiture, la même en bleu, coupée, et en plus la plaque d’immatriculation me plait trois fois plus que la normale : 279939, ceux qui savent que je suis un peu autiste quelque part comprendront. J’espère que j’aurais plus à revoir cet espèce de gugus à l’accent de rappeur qui m’a regardé décharger et charger mes lourds bagages dans ce haut coffre. Bref … Je repars donc en direction de mon nouveau chez moi, sans me tromper, je précise, j’arrive vers 20h15 …

Je dépose mes affaires, et repars acheter à manger pour maintenant et de quoi me faire un mini petit déjeuner demain. Le supermarché (que je trouve du premier coup aussi ;)) est immense, il y a même un gros rayon fromage, … Je me suis retenue de pleurer en voyant les prix : genre 7$ les 100 grammes de roquefort, et sans les 7,5% de taxes qui s’ajoutent en caisse. Je ne craque pas, pas encore … vadrouille quelques dizaines de minutes dans le magasin pour voir un peu ce qu’on y trouve.

En rentrant, je vais dans ma chambre mais j’arrive pas à me motiver à ranger, je ferais ça demain quand je serais seule. Joanna est au téléphone, ça doit être du Polonais, … Je vais rentrer quadrilingue !

Retour au boulot

C'est très très fatiguée que je sors difficilement du lit, ptit dej toute seule ... que c'est triste !
Je prend ma super petite voiture direction Siemens, sans me perdre bien sur, j'arrive et .... Oh bizarre, j'arrive pas a retirer les clés du contact, pourtant je suis bien sur P : parking au niveau de la boite de vitesse. Je redémarre, réessaye, rien a faire ... Je pense pas être si con que ca, la clé est vraiment coincée, Hanh arrive, je l'appelle au secours, il essaie, et non, c'est pas moi qui suis bête c'est juste la voiture qui m'aime pas ! C'est quand même dingue cette malchance avec les voitures, je dois tenir de mon tonton Sylvain ;) !

J'étais a l'heure au boulot, tant pis, direction l'agence de location, pas trop loin heureusement, la nana essaye, n'y arrive pas bien entendu. L'explication, pour les plus curieux vient du fait que sur le levier de vitesse, il y a une pièce a enclencher pour changer la position du levier, et cette pièce est bloquée enclenchée, et comme tout est électronique, cela bloque la clé dans la voiture : super ! Ma petite Fiesta m'aurait jamais fait ce coup-la, c'est sur ! Elle me dit qu'il n'y a rien a faire, et que le problème c'est qu'elle n'a aucune voiture de libre ... Et, demain je déménage moi ! Et j'aurais besoin de la voiture pour aller au boulot, aucun autre moyen.

Me voyant très embêtée, elle me propose un mini-van, j'ai sûrement été très expressive a ce moment-la, elle ouvre le coffre, et sous le tapis, la ou il y a la roue de secours, elle me sort d'une pochette ou le manuel (qui m'aurait peut-être été utile plus tôt) se trouve, une deuxième télécommande pour la voiture. Comme ca je pourrais ouvrir et fermer la voiture en laissant les clés sur le contact. Evidemment ca me plait bien plus que l'idée du mini-van, qui est en fait bien gros ! Ca dépanne en entendant qu'ils aient une voiture ou que j'aille a l'aéroport de Newark ou Philadelphia en chercher une.

J'arrive donc au boulot vers 9h45, ca va encore, et j'abandonne ma voiture facilement volable sur le parking. Comme tous les matins, je clique sur deux boutons et attend que les tests se fassent, et je ne peux rien faire en attendant sauf chater sur msn (merci meebo), voir mes mails, écrire des mails, et écrire mon blog, comme je le fais en ce vendredi matin. Dans l'après midi, une pause café avec Hanh sur la terrasse, puis 20 mn au téléphone avec Eguenigue city beach (merci la Freebox) pour souhaiter un bon anniversaire a ma manman ... En milieu d'après midi, celle-ci me rappelle pour m'annoncer la naissance du petit Mathis ! Ouaiiissss ! :)

En soirée, Hanh propose de voir un film sur son écran géant, bien, j'accepte, mais j'ai pas encore fait mes bagages pour demain matin, ... Soirée donc très prenantes d'où le petit retard sur le blog. On a regarde un dvd, un vrai dvd, dans sa boite originale et tout .... lol ! Le film est assez rigolo, voire vraiment fendard a en voir comment Hanh est plie en quatre.

Puis je rentre faire mes valises et tout ça ... D'ailleurs sur la route je croise une énorme biche, comme quoi ici c'est encore plus la nature (je vais pas dire la campagne) qu'à Belfort !

Mathis << "Hello World !" ;

Le déjà très célèbre et tant attendu bout de chou est désormais parmi nous et toute la famille en est très heureuse. Mathis est né le même jour que sa grand-mère (Joyeux Anniversaire), le 12 septembre, et a déjà une bouille plutôt adorable ... Il est simplement un peu dégoûté de ne pas pouvoir me rencontrer avant six mois, mais je suis sûre qu'il ne sera pas contre quelques séances webcams dès que ce sera possible !

Un jour j'irai à New York avec ...

Une grosse journée bien chargée : tous les nouveaux stagiaires ont rendez-vous aujourd’hui, le 11 septembre, à New York à 10h avec CDS, l’entreprise qui s’est chargée de nous aider pour le visa … Ils auraient pas pû choisir un autre jour … ?

5h : ça devrait être interdit de se lever si tôt … Mais c’est le temps qu’il me faut pour traîner sous la douche et me sécher les cheveux, pour être à 6h au ptit déj’ … qui n’est pas prêt et me fait revenir à 6h20 …. Quasi seule dans la salle, j’en profite pour me faire appeler de France, tout en regardant la préparation des commémorations des attentats et une vidéo de Ben Laden, qui aurait de nouveau décider de jouer avec les nerfs des New-Yorkais. C’est pas vraiment rassurant de partir faire les touristes là-bas aujourd’hui, on sait qu’il va très certainement rien arriver, mais on peut pas s’empêcher d’y penser quelques instants.

A 7h, Hanh vient me chercher à l’hôtel, ça évite qu’on se retrouve à cinq dans la voiture des swiss-allemands, on a tous prévu de prendre le train de 8h, et il paraît que c’est pas très simple de trouver une place de parking à la gare le matin tellement le nombre de gens travaillant à NY est important. Et, effectivement, on ne s’attendait pas du tout à ça, on a tourné tourné dans les parkings et la plupart des places sont réservées aux abonnés, si bien qu’Hanh et moi décidons d’aller nous garer sur une des premiers parkings après la gare : un ou deux kilomètres plus loin !

On est sur le quai à 8h, il manque Flo et Tim, notre groupe de dix se sépare en deux, les Swiss-allemands s’en vont, pas grave ! Un deuxième train se pointe, toujours pas d’allemands géants sur le parking. Finalement, il est à peu près 8h30 quand on prend le train. On enchaîne avec le métro, et faisons nos premiers pas, la tête levée vers le Chrysler Building, très joli, puis quelques rues plus loin, place des Nations Unies, numéro 871, notre lieu de rendez-vous. Le temps est très désagréable, genre 30° et très très humide et lourd, seul Hanh est content : c’est comme au Vietnam. C’est donc à 10h30, dans les premières sueurs de la journée, que nous entrons dans le building, contrôle de nos sacs dans les rayons, et toute la procédure comme dans les aéroports, puis un petit tour en ascenceur, et nous voilà dans la salle de conférence de CDS, les derniers arrivés puisqu’une bonne trentaine d’autres jeunes sont déjà là.

Pour passer le temps, ils en sont à ce que chacun présente son voisin après avoir rapidement fait connaissance avec. La réunion commence, elle est animée par quatre filles et aborde des sujets comme le visa, les formulaires, conduire, le téléphone, trouver une chambre, les lois, la « sécurité sociale », … et entrecoupée d’un petit goûter. C’était pas vraiment le moment fort de la journée … Sauf peut-être quand le seul japonais de la salle est allé au fond, en plein milieu d’un speech, pour prendre une photo … J’ai envie de dire seul un japonais est capable de faire ça, et un japonais qui ne fait pas ça n’est pas un vrai japonais !!!

Midi, fini, on sort, il pleut des cordes … ! Le plan est d’aller au sud de Manhattan pour que Tim achète un truc, et qu’ensuite on mange et qu’on se ballade. On prend donc le métro de nouveau, marchons quelques centaines de mètres sous un pluie raisonnable … Quand soudain, une averse de folie s’abat sur nous … Dire que depuis deux semaines il a toujours fait un temps magnifique ! Tout le monde aux abris, la ville fonctionne au ralenti le temps que ce très méchant orage s’en aille. Heureusement on rigole bien, avec nos appareils photos, entre autres …

Ceux qui n’ont pas eu la chance ou le temps de se protéger sont simplement trempés des pieds à la tête comme sortant d’une piscine, pas de chance … ! Quand le temps est calmé, on trouve enfin le magasin de Tim, et …. rupture de stock : tout ça pour ça. Burger King pour changer du McDo, je dois dire que les frites sont meilleures … mais bon, vivement que je cuisine.

Bon, une fois rassasiés : direction Ground Zero, puisqu’on est à côté. Je comprend pas trop pourquoi on est allé là-bas … On n’a rien à y faire, ce n’est pas notre place … Un trou d’une superficie immense, un chantier, entouré d’un haut grillage. A l’autre bout du site, sur un immeuble ou une plateforme, on aperçoit des spots, les caméras du monde entiers sont sûrement là-bas, là où les commémorations se tiennent probablement. Devant, des touristes, des manifestants plutôt calmes, des bouddhistes faisant les tambours, protestant contre la guerre, et deux ou trois types vêtus aux couleurs du pays, et qui j’imagine, n’adoptent pas le même point de vue. J’avoue que j’ai pas essayé de comprendre plus que ça, ça ne me regarde pas vraiment, et j’ai pas envie de me prendre la tête. J’aimerais juste signaler à ceux qui ne le connaissent pas encore, qu’il y a un reportage assez connu appelé Loose Change, disponible gratuitement sur le net, et sûrement en VOST voire VF si vous chercher bien.

Allez hop, on dégage de là, re-métro vers le nord, près de Central Park. Et, en parfaits informaticiens, et surtout parce que Flo est un grand fan, nous voilà à visiter le magasin Apple. Au sous-sol d’un immeuble sympa, très moderne, évidemment, une salle immense, des produits qui font rêver et de grandes tables dédiées aux tests libres des curieux. Bien plus de curieux qu’à Ground Zero d’ailleurs … Tant mieux. Personne n’a voulu me faire un cadeau … je demande pas forcément le dernier joujou : l’iPhone, un simple MacBook m’aurait suffit, ou même un iPod, c’est le geste qui compte … Je les pensais plus sympa que ça quand même !

Une petite marche à Central Park, un ou deux kilomètres, sachant que le parc fait environ 5x1 km … comme le Golden Gate Park de San Francisco. C’est très joli, calme, bien entretenu, on passe vers le zoo, puis on rejoint un lac, … Là, vu le temps, Tim et Flo décident de rentrer.

Pour nous, pas question de rentrer de suite, Hanh propose alors Times Square, au croisement de la 7^e avenue et de Broadway, qui est une rue légèrement en diagonale, contrairement à la plupart des rues, d’où la disposition sur les photos ! Broadway, c’est vraiment impressionnant, c’est pas la peine que je décrive le lieu, on l’a tous vu à maintes reprises à la TV : de la lumière partout, des écrans géants surtout, diffusant des pubs, des annonces, genre, à ne pas râter le 27/09, Grey’s Anatomy : saison 4, (coucou Mélaine, coucou Julie, ça va vous ?), des automates de plusieurs mètres au lieu de simples enseignes, …. On marche donc quelques centaines de mètres, ne sachant pas où regardez tellement l’information arrive de partout, les photos parlent d’elles-mêmes.

C’est l’Amérique dans toute sa splendeur, c’est immense, impressionnant mais en même temps il y a toujours un truc gênant : ce gaspillage d’énergie, ce monde à part qui semble ignorer le reste du monde ! C’est quand même plaisant à visiter, une vraie attraction, il faudra le faire de nuit aussi … avec un spectacle à l’occasion.

Au milieu de notre ballade, sur les conseils de Mika, on fait un crochet au Marriott Hotel, un cran au dessus de notre Holiday Inn (minable à côté en fait), et là, on s’éclate dans les ascenceurs, à monter la cinquantaine d’étages …




Je dois dire que c’est très bien foutu, pour ne pas faire attendre les clients, il doit y avoir une dizaine ou quinzaine d’ascenceurs, disposés en cercle, tous très modernes et avec des façades vitrées, et il y a une petite machine sur laquelle on marque l’étage voulu et qui nous indique l’ascenceur qui va venir nous chercher. Très bon système. On fait vraiment tâches dans l’hôtel à côté des vrais clients. En quelques secondes, on arrive en haut, c’est hyper rapide, dommage qu’on ne puisse pas vraiment admirer de panorama de Broadway de là-haut, mais on a une vue plongeante sur le hall de l’hôtel pour compenser. Un petit tour, puis une visite du resto, dans les dix premiers étages, avec surtout la vue que ses baies vitrées offrent aux curieux (cliquez pour zoomer).

Après toutes ces émotions, du repos et un raffraichissement s’imposent, le temps est toujours aussi bizarre et déplaisant. On évite une éventuelle mauvaise surprise que pourrait nous apporter un coca dans le resto de l’hôtel, finissons notre marche sur la célèbre avenue et prenons une rue perpendiculaire histoire de trouver un bar raisonnable. On finit par s’asseoir en terrasse d’un petit mexicain. Ca fait vraiment du bien. Hanh commande une bière, j’étudie la serveuse, elle ne demande rien, ne bronche pas, je tente le coup et commande la même chose, Adrien pareil, et cool, elle ne nous demande pas nos passeports, héhé ! En plus celle-là, je vous le dis, elle est méritée, mais vraiment ! Après ravitaillement avec la boisson et les tortilla chips qu’on a dévorés en apprenant que c’était gratuit, direction le métro, puis le train. Il doit être 6h ou 6h30, la fatigue est bien là.

Séparation dans le train, dur dur de trouver des places, Hanh et moi en prenons deux tout à l’arrière du train, et Mika et Adrien dans le second wagon, apparement. On parle beaucoup pour ne pas dormir, rigolons bien, c’est long, il y a du retard semble-t-il. Quand la plupart des gens sont descendus, on tente de retrouver les deux inséparables, mais le train est immense, on en a marre et on se pose. On parle encore et encore, et d’un coup j’ai comme l’impression qu’on est arrivé, vite on fait les deux mètres qui nous séparent de la porte, et le train redémarre. Le contrôleur nous regarde, moqueur, et nous dit « Bullshit ! Bullshit ? », comme pour nous apprendre comment s’exprimer dans ces moments là. Un peu dég’, on prend ça en fou rire, bien sûr, surtout en imaginant les réactions de Mika et Adrien, et en essayant de trouver une astuce, un bon gros mensonge pour que l’histoire passe inaperçue, mais avec le peu de gens qui ont dû sortir à la station, c’est simplement pas possible de dire « Ah oui ? Vous nous avez pas vu ?? » … Bref, on arrive à Hamilton, on demande sur le quai à un agent si ya moyen de frauder, il nous dit qu’au pire on paye une amende plus le prix du billet, … On laisse tomber, et on a bien fait, au bout d’une petite demi-heure, le train arrive, et nos tickets sont contrôlés. Encore un gros quart d’heure de marche pour retourner à la voiture, on est au bout de l’effort.

Arrivée à l’hôtel, un bain, même si la baignoire est petite (c’est quoi cet hôtel pourri ?), c’est tout de même le genre de bain qu’on apprécie le plus après une journée comme ça, et le silence, le calme, c’est comme si on changeait d’espace temporel. Même pas la peine que j’allume la télé, juste quelques paragraphes à écrire, à minuit j’en peux plus, bonne nuit !