mercredi 12 septembre 2007

Un jour j'irai à New York avec ...

Une grosse journée bien chargée : tous les nouveaux stagiaires ont rendez-vous aujourd’hui, le 11 septembre, à New York à 10h avec CDS, l’entreprise qui s’est chargée de nous aider pour le visa … Ils auraient pas pû choisir un autre jour … ?


5h : ça devrait être interdit de se lever si tôt … Mais c’est le temps qu’il me faut pour traîner sous la douche et me sécher les cheveux, pour être à 6h au ptit déj’ … qui n’est pas prêt et me fait revenir à 6h20 …. Quasi seule dans la salle, j’en profite pour me faire appeler de France, tout en regardant la préparation des commémorations des attentats et une vidéo de Ben Laden, qui aurait de nouveau décider de jouer avec les nerfs des New-Yorkais. C’est pas vraiment rassurant de partir faire les touristes là-bas aujourd’hui, on sait qu’il va très certainement rien arriver, mais on peut pas s’empêcher d’y penser quelques instants.


A 7h, Hanh vient me chercher à l’hôtel, ça évite qu’on se retrouve à cinq dans la voiture des swiss-allemands, on a tous prévu de prendre le train de 8h, et il paraît que c’est pas très simple de trouver une place de parking à la gare le matin tellement le nombre de gens travaillant à NY est important. Et, effectivement, on ne s’attendait pas du tout à ça, on a tourné tourné dans les parkings et la plupart des places sont réservées aux abonnés, si bien qu’Hanh et moi décidons d’aller nous garer sur une des premiers parkings après la gare : un ou deux kilomètres plus loin !


On est sur le quai à 8h, il manque Flo et Tim, notre groupe de dix se sépare en deux, les Swiss-allemands s’en vont, pas grave ! Un deuxième train se pointe, toujours pas d’allemands géants sur le parking. Finalement, il est à peu près 8h30 quand on prend le train. On enchaîne avec le métro, et faisons nos premiers pas, la tête levée vers le Chrysler Building, très joli, puis quelques rues plus loin, place des Nations Unies, numéro 871, notre lieu de rendez-vous. Le temps est très désagréable, genre 30° et très très humide et lourd, seul Hanh est content : c’est comme au Vietnam. C’est donc à 10h30, dans les premières sueurs de la journée, que nous entrons dans le building, contrôle de nos sacs dans les rayons, et toute la procédure comme dans les aéroports, puis un petit tour en ascenceur, et nous voilà dans la salle de conférence de CDS, les derniers arrivés puisqu’une bonne trentaine d’autres jeunes sont déjà là.


Pour passer le temps, ils en sont à ce que chacun présente son voisin après avoir rapidement fait connaissance avec. La réunion commence, elle est animée par quatre filles et aborde des sujets comme le visa, les formulaires, conduire, le téléphone, trouver une chambre, les lois, la « sécurité sociale », … et entrecoupée d’un petit goûter. C’était pas vraiment le moment fort de la journée … Sauf peut-être quand le seul japonais de la salle est allé au fond, en plein milieu d’un speech, pour prendre une photo … J’ai envie de dire seul un japonais est capable de faire ça, et un japonais qui ne fait pas ça n’est pas un vrai japonais !!!

Midi, fini, on sort, il pleut des cordes … ! Le plan est d’aller au sud de Manhattan pour que Tim achète un truc, et qu’ensuite on mange et qu’on se ballade. On prend donc le métro de nouveau, marchons quelques centaines de mètres sous un pluie raisonnable … Quand soudain, une averse de folie s’abat sur nous … Dire que depuis deux semaines il a toujours fait un temps magnifique ! Tout le monde aux abris, la ville fonctionne au ralenti le temps que ce très méchant orage s’en aille. Heureusement on rigole bien, avec nos appareils photos, entre autres …



Ceux qui n’ont pas eu la chance ou le temps de se protéger sont simplement trempés des pieds à la tête comme sortant d’une piscine, pas de chance … ! Quand le temps est calmé, on trouve enfin le magasin de Tim, et …. rupture de stock : tout ça pour ça. Burger King pour changer du McDo, je dois dire que les frites sont meilleures … mais bon, vivement que je cuisine.


Bon, une fois rassasiés : direction Ground Zero, puisqu’on est à côté. Je comprend pas trop pourquoi on est allé là-bas … On n’a rien à y faire, ce n’est pas notre place … Un trou d’une superficie immense, un chantier, entouré d’un haut grillage. A l’autre bout du site, sur un immeuble ou une plateforme, on aperçoit des spots, les caméras du monde entiers sont sûrement là-bas, là où les commémorations se tiennent probablement. Devant, des touristes, des manifestants plutôt calmes, des bouddhistes faisant les tambours, protestant contre la guerre, et deux ou trois types vêtus aux couleurs du pays, et qui j’imagine, n’adoptent pas le même point de vue. J’avoue que j’ai pas essayé de comprendre plus que ça, ça ne me regarde pas vraiment, et j’ai pas envie de me prendre la tête. J’aimerais juste signaler à ceux qui ne le connaissent pas encore, qu’il y a un reportage assez connu appelé Loose Change, disponible gratuitement sur le net, et sûrement en VOST voire VF si vous chercher bien.



Allez hop, on dégage de là, re-métro vers le nord, près de Central Park. Et, en parfaits informaticiens, et surtout parce que Flo est un grand fan, nous voilà à visiter le magasin Apple. Au sous-sol d’un immeuble sympa, très moderne, évidemment, une salle immense, des produits qui font rêver et de grandes tables dédiées aux tests libres des curieux. Bien plus de curieux qu’à Ground Zero d’ailleurs … Tant mieux. Personne n’a voulu me faire un cadeau … je demande pas forcément le dernier joujou : l’iPhone, un simple MacBook m’aurait suffit, ou même un iPod, c’est le geste qui compte … Je les pensais plus sympa que ça quand même !



Une petite marche à Central Park, un ou deux kilomètres, sachant que le parc fait environ 5x1 km … comme le Golden Gate Park de San Francisco. C’est très joli, calme, bien entretenu, on passe vers le zoo, puis on rejoint un lac, … Là, vu le temps, Tim et Flo décident de rentrer.


Pour nous, pas question de rentrer de suite, Hanh propose alors Times Square, au croisement de la 7e avenue et de Broadway, qui est une rue légèrement en diagonale, contrairement à la plupart des rues, d’où la disposition sur les photos ! Broadway, c’est vraiment impressionnant, c’est pas la peine que je décrive le lieu, on l’a tous vu à maintes reprises à la TV : de la lumière partout, des écrans géants surtout, diffusant des pubs, des annonces, genre, à ne pas râter le 27/09, Grey’s Anatomy : saison 4, (coucou Mélaine, coucou Julie, ça va vous ?), des automates de plusieurs mètres au lieu de simples enseignes, …. On marche donc quelques centaines de mètres, ne sachant pas où regardez tellement l’information arrive de partout, les photos parlent d’elles-mêmes.


C’est l’Amérique dans toute sa splendeur, c’est immense, impressionnant mais en même temps il y a toujours un truc gênant : ce gaspillage d’énergie, ce monde à part qui semble ignorer le reste du monde ! C’est quand même plaisant à visiter, une vraie attraction, il faudra le faire de nuit aussi … avec un spectacle à l’occasion.




Au milieu de notre ballade, sur les conseils de Mika, on fait un crochet au Marriott Hotel, un cran au dessus de notre Holiday Inn (minable à côté en fait), et là, on s’éclate dans les ascenceurs, à monter la cinquantaine d’étages …




Je dois dire que c’est très bien foutu, pour ne pas faire attendre les clients, il doit y avoir une dizaine ou quinzaine d’ascenceurs, disposés en cercle, tous très modernes et avec des façades vitrées, et il y a une petite machine sur laquelle on marque l’étage voulu et qui nous indique l’ascenceur qui va venir nous chercher. Très bon système. On fait vraiment tâches dans l’hôtel à côté des vrais clients. En quelques secondes, on arrive en haut, c’est hyper rapide, dommage qu’on ne puisse pas vraiment admirer de panorama de Broadway de là-haut, mais on a une vue plongeante sur le hall de l’hôtel pour compenser. Un petit tour, puis une visite du resto, dans les dix premiers étages, avec surtout la vue que ses baies vitrées offrent aux curieux (cliquez pour zoomer).




Après toutes ces émotions, du repos et un raffraichissement s’imposent, le temps est toujours aussi bizarre et déplaisant. On évite une éventuelle mauvaise surprise que pourrait nous apporter un coca dans le resto de l’hôtel, finissons notre marche sur la célèbre avenue et prenons une rue perpendiculaire histoire de trouver un bar raisonnable. On finit par s’asseoir en terrasse d’un petit mexicain. Ca fait vraiment du bien. Hanh commande une bière, j’étudie la serveuse, elle ne demande rien, ne bronche pas, je tente le coup et commande la même chose, Adrien pareil, et cool, elle ne nous demande pas nos passeports, héhé ! En plus celle-là, je vous le dis, elle est méritée, mais vraiment ! Après ravitaillement avec la boisson et les tortilla chips qu’on a dévorés en apprenant que c’était gratuit, direction le métro, puis le train. Il doit être 6h ou 6h30, la fatigue est bien là.


Séparation dans le train, dur dur de trouver des places, Hanh et moi en prenons deux tout à l’arrière du train, et Mika et Adrien dans le second wagon, apparement. On parle beaucoup pour ne pas dormir, rigolons bien, c’est long, il y a du retard semble-t-il. Quand la plupart des gens sont descendus, on tente de retrouver les deux inséparables, mais le train est immense, on en a marre et on se pose. On parle encore et encore, et d’un coup j’ai comme l’impression qu’on est arrivé, vite on fait les deux mètres qui nous séparent de la porte, et le train redémarre. Le contrôleur nous regarde, moqueur, et nous dit « Bullshit ! Bullshit ? », comme pour nous apprendre comment s’exprimer dans ces moments là. Un peu dég’, on prend ça en fou rire, bien sûr, surtout en imaginant les réactions de Mika et Adrien, et en essayant de trouver une astuce, un bon gros mensonge pour que l’histoire passe inaperçue, mais avec le peu de gens qui ont dû sortir à la station, c’est simplement pas possible de dire « Ah oui ? Vous nous avez pas vu ?? » … Bref, on arrive à Hamilton, on demande sur le quai à un agent si ya moyen de frauder, il nous dit qu’au pire on paye une amende plus le prix du billet, … On laisse tomber, et on a bien fait, au bout d’une petite demi-heure, le train arrive, et nos tickets sont contrôlés. Encore un gros quart d’heure de marche pour retourner à la voiture, on est au bout de l’effort.


Arrivée à l’hôtel, un bain, même si la baignoire est petite (c’est quoi cet hôtel pourri ?), c’est tout de même le genre de bain qu’on apprécie le plus après une journée comme ça, et le silence, le calme, c’est comme si on changeait d’espace temporel. Même pas la peine que j’allume la télé, juste quelques paragraphes à écrire, à minuit j’en peux plus, bonne nuit !

6 commentaires:

Mamour a dit…

Drôle le japonais prenant la photo en plein speech. MDR. ça fait bizarre c vrai !

Anonyme a dit…

Impressionnant le zoom sur les taxis, mais quelle pollution visuelle, toutes ces pubs!!!!!

Anonyme a dit…

cool les photos !

Anonyme a dit…

coucou ca ma fai plaisir ta petite pensé!!!! impressionnant les photos, on ce croirerai da,s un film!!!! et petite question ki est mamour???
bisou

Morgane a dit…

Mélaine, t'es vraiment bien curieuse, mais je sais pas s'il faut assouvir cette curiosité ! Mamour se présentera s'il en aura envie :D

Anonyme a dit…

et ben oui j suis curieuse mai toi t une belle soeur pas tres rigolote!!!tu pourrai o moin me fair une petite faveur!!!