samedi 16 février 2008

The End

Ca y est, c'est fini ...

Un petit message avant de passer une nuit blanche et de prendre un avion pour San Francisco puis Las Vegas ... pour enfin rentrer en France le 24, à Belfort, où je serais jusqu'au 2 ... Donc, réservez moi un peu de temps sur vos plannings très chargés !

Un sentiment très partagé, contente de rentrer, vous revoir tous, manger de bons trucs :), retrouver un oreiller en plume, des vrais volets (les petits bonheurs), un monde moins superficiel ... et un peu tristounette de partir, de quitter pour un an cette vie de stagiaire aux US pour reprendre la vie étudiante à Compiègne (même si on va faire du mieux qu'on peut pour passer de bons moments là bas !) ..., d'arrêter les petits voyages (Montréal, Miami, San Francisco et Las Vegas), de quitter NY bien que j'ai quasiment tout vu là-bas ...

Et super contente aussi de revoir San Francisco, d'aller doubler mes économies à Las Vegas ... ou pas !

Plein de choses à vous raconter quand je m'ennuierai à Compiègne, j'ai passé des heures et des heures sur ce blog, mais j'ai pas réussi à suivre le rythme, mais je compte bien finir ces petits récits, parce que certains d'entre vous les apprécient, mais aussi parce que quelque part ça fera partie des souvenirs !

J'avais déjà fait un super stage à Portsmouth à la fin de l'IUT, je pensais que ça serait difficile de faire mieux, et maintenant c'est chose faite, mon nouvel objectif : trouver encore mieux pour le Printemps 2009 ... Si vous avez des idées d'ailleurs ...

Merci à mes fidèles lecteurs, pour vos commentaires souvent drôles, et merci aux gens qui sont tombés sur mon site en cherchant des infos sur Google ... là ça m'a fait bien rire aussi, par conséquent faudra que je consacre un message rien qu'aux mot-clés grâce auxquels les gens sont arrivés sur mon site, c'est pas toujours joli à voir !

Voilà, voilà, sur ce je vais éteindre mon ordi pour une semaine, rejoindre tout le monde à la crémaillère des nouveaux français qui sont arrivés récemment ... (Ils sont quand même une grosse dizaine, c'est vous dire combien on est exceptionnels Adrien, Mika et moi ... tout ce monde pour combler notre départ ;)). On quittera cette petite fête au milieu de la nuit pour aller à l'aéroport, et décoller à 7h de Newark, et, espérons-le, dormir 6h dans l'avion, avant d'arriver à SF vers 10h30 heure locale, où on va en profiter sans relâche !

See you all soon !

mardi 12 février 2008

Hockey sur glace

Un petit message en vitesse histoire de vous donner quelques nouvelles, je suis très très occupée en ce moment, Miami, San Francisco et tout ça … C’est tellement dur !


En fait je n’ai que trois semaines de retard sur le blog, mais ça fait plein plein de choses à dire, et vous savez ô combien j’aime rentrer dans les détails.


Alors, il y a donc trois semaines, par un froid jeudi de janvier, on est allé voir un match de hockey sur glace, c’est quand même un sport assez important ici avec le basket, le football (nul) américain et le baseball. En gros, il ne me restait plus que le hockey pour avoir vu les 4. Parce que les places y sont moins chères et parce que ça nous évitait de payer le train, nous sommes allés en voiture à Newark, à 45 minutes de Princeton direction New York. Deux voitures, dans l’une Tim, Mika, Adrien et Luc, dans l’autre Mate, David, Kristina et moi … et on a pris la golf de Kristina. En fait je l’ai tellement chambrée sur sa conduite après avoir risqué ma vie le 30 décembre qu’il fallait bien que je lui montre que je pouvais encore monter avec elle à condition qu’elle prête attention aux feux rouges !!



Je ne peux pas me retenir de faire un petit flash-back sur Kristina la pilote. En fait, c’est tout un phénomène, elle est mi-russe mi-libanaise et parle couramment français pour avoir étudier en lycée français et allemand pour vivre depuis plusieurs années à Munich … et bien sûr anglais ! Du coup c’est assez marrant quand elle se met à mélanger les langues en pensant que tout le monde parle 5 langues comme elle ;)


Kristina a aussi la particularité d’être un peu barj’, très extravertie (elle connaissait la moitié de Siemens en deux semaines, rigolote, et très sérieuse au boulot, elle passe la moitié de son temps au téléphone avec le Liban et l’autre moitié à faire de l’origami ou à s’amuser avec Luc …



Donc, pour en revenir à mon flash-back, le 30 décembre dernier j’ai passé la journée avec cette tarrée (je le dis en toute gentillesse) à NY. Et c’est elle qui conduisait pour rentrer d’une petite ville au nord de New York, et au lieu de mettre 1h10, on a mis environ 50 minutes ! Bon, c’est pas extrêmement choquant quand on sait que les limitations de vitesse aux Etats-Unis sont très basses et que de les dépasser n’est pas forcément dangereux. Le truc c’est que cette nuit-là, il pleuvait des cordes et il y avait du brouillard, enfin des conditions abominables et Kristina dirait elle aussi qu’elles étaient terribles. Sa stratégie n’est pas de réduire les risques, mais de réduire le temps du danger … héhé, maline, donc en gros, rentrer au plus vite à Princeton, donc piloter comme une dingue !


Pour ce mettre en condition, elle a commencé par mettre un genre de musique techno libanaise, très rythmée, histoire d’adapter sa conduite, le visage collé au pare-brise pour mieux voir, les zigzags sur la 4 ou 5 voies ont commencé pour doubler les voitures qu’elles roulent à droite ou à gauche (ici on peut conduire « doucement » et rester sur la file de gauche). Aussi, on devait être à 80 mph (130 Km/h) au lieu de 55 mph (90 Km/h) … Vous imaginez un peu l’ambiance générale je pense, la pluie, le brouillard, la musique, la vitesse et les zigzags. Mais jusque là ça passe, je m’accroche mais elle est concentrée, elle contrôle ses angles, elle colle un peu devant mais pour leur faire comprendre de dégager, mais ça va … le pire est à venir.


En effet, premier truc, on est à 10 minutes d’être arrivées, on roule sur une trois voies où il y a des carrefours à feux rouges tous les kilomètres. La particularité de ces feux c’est qu’ils sont adaptés à la route, à la vitesse, donc en fait le feu passe à l’orange et reste environ 5 secondes à l’orange pour laisser le temps aux voitures qui arrivent vite de passer (le retour en France va faire mal … dur de s’arrêter à l’orange). Bref, on est sur la file du milieu et là, simultanément deux choses : le feu passe orange, on aurait le temps de passer, mais la voiture à 100 mètres devant nous passe de la file de droite à celle du milieu et s’arrête, là on passe sur la file de gauche en faisant une petite frayeur à la voiture devant laquelle on se met, puis je signale à Kristina que le feu est orange … puis rouge, elle freine, freine fort, et puis on s’arrête au milieu du carrefour !!!! On regarde à droite, à gauche, et là hop elle redémarre et on continue notre chemin … Oufffff, c’était chaud.


Deuxième truc, cinq minutes plus tard … on monte en intensité. Toujours sur le même type de route, un deuxième feu, contrairement à jusque là, il n’y a plus personne sur la route (on a du doubler tout ce qui était possible, ou alors les locaux ont été prévenus du passage de Kristina). Loin, très loin, je vois des feux de circulation. Loin, très loin je le vois passer à l’orange, cette fois je ne dis rien, elle a forcément du voir (comment ne plus regarder après la petite expérience d’avant ?). On roule toujours à 130 Km/h, et on est toujours à 200 mètres du feu quand celui-ci passe au rouge. Ce coup-ci je lui dis, « Euhh Kristina …. C’est rouge là ! ». Et quatre ou cinq secondes plus tard, on passe l’intersection …. Ouais ! Elle a dû faire ce matin-là des prières à l’église pour libérer l’intersection … Le pire c’est qu’elle me sort « Tu vois quand je te dis que je suis impatiente … » !!!!!! S’en est suivi une période de rires euphoriques jusqu’à la gare, je riais un peu seule quand même, pour elle il n’y a rien de choquant, et plus vivante que jamais je suis sortie de la voiture non sans avoir remercier mon pilote pour le tour de manège, qui m’a laissé plus d’impressions que le Kingda Ka (en septembre, LA montagne russe du Six Flags), sauf qu’en sortant j’ai pas dit « On le refait ? » … Enfin … S’ils conduisent tous comme ça au Liban, ça promet.


Pour continuer la petite histoire, le lendemain, alors qu’on attendait le train pour NY avec Adrien (à qui j’avais rapidement confié mes impressions la veille au soir), Kristina se pointe essoufflée et un peu en retard par rapport à l’heure qu’on s’était donné. Et elle nous dit qu’elle a conduit comme une folle. Là, Adrien lui demande « T’as pas grillée des feux quand même ? », et elle répond « Ja, Klar ! » (avec mon parfait allemand je peux traduire « Si, bien sûr ! »), et elle ajoute même qu’elle a doublée sur une route 2x1 voie, jamais en six mois je n’ai vu quelqu’un doubler sur ces routes là, bien que longues et droites ! Sacrée Kristina !



Fin du flash-back …


Donc la pilote reprend du service, et disons qu’elle a fait quelques progrès, même si c’est pas encore ça. Elle a quand même grillée un feu rouge mais après s’être arrêtée pour vérifier qu’il n’y avait personne.


Donc on arrive à Newark, on trouve une place de parking gratuite qui nous évite les 25 dollars du parking du complexe. On mange un petit morceau vite fait avant de retrouver le groupe de la deuxième voiture devant l’entrée, on monte, on monte dans les gradins et on prend place alors que le jeu commence. Les Devils du New Jersey contre les Canadiens de Montréal, sensés être les meilleurs.


C’est un sport très sympa à regarder, sans arrêt en action, même si on comprend pas toutes les règles et qu’on a pas vu de combat (un sport où les joueurs ont le droit de se battre, c’est dingue non ?). Les équipes se renouvellent assez souvent … sur la musique typique des sports américains, d’ailleurs les sons des patins sur la glace, des coups dans le palet et des collisions contre les parois apportent beaucoup à l’ambiance aussi. Les Devils mènent le score au plus grand plaisir des locaux, puis vient le quart-temps, la mi-temps, et le troisième quart-temps avec à chaque fois de l’animation : cheerleaders (bof), lancer d’enfant sur luge sur glace, concours de rapidité d’ingurgitation d’un burger, et, pour gagner un gros 4x4 qui vient carrément défiler sur la glace, un dernier petit jeu dont le but est d’arriver à tirer le palet dans une toute petite ouverture du goal. Finalement, les Canadiens remontent au score, puis on a un 2-2 et finalement un 2-4 pour les Canadiens je crois …







Deux petites vidéos pour ceux que ça intéresse. Sur la première les Devils mettent un but, le public est content et Mika chante ;). Sur la deuxième, on voit un peu mieux, rien de spécial à part que les joueurs qui se titillent pour choper le palet.


Voilà une soirée fort sympathique qui s’achève dans le vent très froid de Newark, et puis on redivise le groupe, Kristina reprend le volant et nous ramène à Siemens tandis que les autres s’arrêteront sur la route pour manger.

vendredi 1 février 2008

Une grosse journée de tourisme

Le 12 janvier, par un beau samedi, Adrien et moi sommes allés faire les vrais touristes à New York … Ouais, on a souvent été à NY, et pourtant je n’avais jamais été sur Ellis Island voir la Statue de la Liberté, j’avais rapidement vu Downtown, enfin surtout Ground Zero et le centre administratif mais pas vraiment Wall Street, c’est quand même un truc à voir, et puis je n’étais pas non plus montée au sommet d’un gratte-ciel pour admirer la ville de haut. C’est maintenant chose faite !


Vous me connaissez, je vais pas vous laisser comme ça sans détail … Seuls motivés, c’est donc en duo que nous partons tôt à NY, je passe chercher Adri, on se gare à 100 mètres de la gare au Dunkin’ Donuts, petite feinte pour ne pas payer les 4 dollars du parking, et puis on est tellement bons qu’on arrive en avance à la gare et on prend le train d’avant celui qu’on avait prévu … C’est tellement mieux organisé quand les Allemands ne nous mettent pas en retard … ;-). En plus de ça, on paye moitié prix, puisqu’on a déjà chacun un billet en poche grâce aux trains blindés qui ont plusieurs fois auparavant empêché les contrôleurs de faire leur boulot. Et puis il fait super beau. Bref, très bien géré tout ça !


On revoie notre planning très chargé dans le train, on économise plus ou moins aussi le métro, Adrien ayant déjà une carte et moi ayant emprunté l’illimitée de Joanna, très généreuse sur ce coup ! On file direction Wall Street, et sans trop comprendre on se rend compte qu’on se retrouve à Brooklyn, en fait c’est sûrement dû au fait qu’une des plateformes pour une des lignes était fermée, et du coup ce train est sans doute passé sur l’autre plateforme par laquelle devait passer notre ligne … Vous me suivez ? Bref, pour ce coup on n’y peut pas grand-chose ! Et donc, c’est en perdant notre avance qu’on reprend le métro pour Manhattan … L’occasion d’avoir vu Brooklyn un samedi matin … Ouais faut voir le bon côté des choses !


Voilà enfin Wall Street, la bourse, les jolis bâtiments, et tout ça, on se répartit les tâches en vrais touristes, l’appareil photo pour moi et le guide touristique pour Adrien. En y repensant je me dis qu’on aurait dû faire l’inverse : Adrien a un super sens de l’orientation … dès lors qu’on est en voiture (:-P) … Il nous fait quand même fairele tour d’un pâté de maison, troublé notre parisien-picard cherche Wall Street alors qu’on y est passé deux fois, puis il finit pas comprendre que ce n’est pas un bâtiment mais bel et bien la rue ! Et oui … Pourtant d’habitude il est plutôt intelligent :-).



On a tous vu Wall Street à la télé, mais en fait j’imaginais pas vraiment ça comme ça, mis à part les architectures du Stock Exchange (1è photo ci-dessous), la plus grande bourse mondiale, et du Federal Hall (les deux autres photos), tous les deux de grands bâtiments avec leurs belles colonnes corinthiennes. En fait ce qui surprend c’est l’étroitesse de la rue, on est loin des larges avenues. En plus, Wall Street est très sombre du fait de la hauteur des gratte-ciels des grandes banques qui s’élèvent haut, très haut en rendant les bâtiments qui font la célébrité du quartier assez petits, et en soulignant un contraste architectural que j’aime beaucoup. (Oui en ce moment je rédige beaucoup mon rapport, ça se voit à ma manière de bloguer un peu non ?). On aurait bien aimé rentrer dans le Stock Exchange mais c’est impossible je pense, il y a des gardes un peu partout … Normal. Mais ça doit être marrant à voir, la bourse est une des seules à fonctionner encore à la criée apparemment.



Au bout de la rue, Trinity Church, première paroisse protestante de la ville, construite en 1696, à cette époque est surplombait la skyline de New York, pas évident à imaginer …



Après ce petit tour très plaisant, bien que ce soit un samedi et qu’on n’ait pas vu les courtiers courir dans la rue, on continue notre chemin vers le sud en passant devant la statue en bronze du taureau agressif, symbole de la vigueur financière de Wall Street, photographiée par les touristes. D’ailleurs, on s’excuse auprès de tous les boursicoteurs de la chute des cours provoquée par notre passage !


A peine quelques minutes de marche pour arriver à Battery Park, au sud duquel partent les ferries pour Ellis Island. On passe devant une sculpture très moche, Adrien m’explique alors qu’elle était, avant les attentats, au pied des tours jumelles, d’où le fait qu’elle soit complètement difforme et crade … On a aussi des gars qui se baladent en binôme l’un poussant un chariot avec un gros carton recouvert de tissu, et l’autre quelques mètres devant avance en annonçant doucement « Gucci, Prada, Rolex, … » … On a compris, dès qu’il y a des touristes, il y a de la contrefaçon, dans cette ville c’est assez impressionnant quand même … C’est pas à ce point à Paris si ?


On arrive à la première file d’attente, celle pour prendre les billets pour le ferry, Adrien va voir si c’est faisable aujourd’hui, sachant que parfois il faut attendre 5 heures, et qu’on n’a pas envie d’attendre tout ça … Et, selon lui, pas beaucoup de monde par rapport à la première fois où il était allé. 12 dollars me semble-t-il pour aller voir la statue, sans monter au-dessus (je vois pas trop l’intérêt d’y monter, si on est dessus on la voit pas … peut-être pour voir le panorama mais bon, bof). Donc après cette première file d’attente on passe à la deuxième, plus sérieuse, et oui, contrôle de sécurité, et pas un petit truc, c’est comme aux douanes des aéroports, on a eu le droit de garder les chaussures, mais il a fallu ôter la ceinture, vider les poches et tout le tralala. Et les fouilles ne sont pas faites à la légère, la vraie procédure … Mais ça va, pas pour nous …


Puis on embarque pour Ellis Island, 10 ou 15 minutes en ferry, avec une superbe vue sur Downtown, la même qu’il y a 4 mois, quand une des premières fois à NY on avait pris le ferry gratuit pour Staten Island rien que pour admirer la vue sur Manhattan, la seule différence c’est que c’était de nuit. Des photos, encore et encore …Manhattan s’éloigne et la statue s’approche. La voilà enfin, c’est pas trop tôt me direz vous … On a eu raison de traîner, et de choisir ce jour, avec un beau soleil, et peu de monde.



Sinon, la Statue de la Liberté est haute, très haute, 93 mètres, on dirait pas si haute de loin. Vu qu’on la connaît tous pour l’avoir vu un million de fois dans les médias, il y a pas vraiment de surprise, je vais pas vous la décrire faut pas abuser … Je vais juste vous rappeler que c’est grâce aux français que les Etats-Unis ont été la première puissance mondiale. Eh bien oui parce que grâce a nous et aux touristes comme nous qui veulent voir la statue, parce qu’on ne va pas à NY sans la voir, les USA gagnent 50 millions de dollars par an !


On en fait le tour en la prenant en photo sous tous les angles, on fait de même avec la vue sur les gratte-ciels de Manhattan ... D'ailleurs Adrien vous montre sur la photo ci-dessous où se situe l'Empire State Building ... Non, à vrai dire il râlait, soit disant que je cadrais mal, mais la photo rend plutôt bien !



On passe devant des statues miniatures et plutôt sympas de gugus, dont Eiffel et Bartholdi (qui a aussi sculpté le très célèbre Lion de Belfort) …


On va voir la petite boutique de souvenirs en sachant très bien qu’on ne va rien acheter, et puis affamés, on reprend le ferry, guide touristique en mains pour trouver un bon resto original pas cher … Sans succès. En plus le ferry s’arrête un bon moment sur Liberty Island, entre Ellis Island et Manhattan, histoire de faire descendre ceux qui veulent voir le musée et prendre ceux qui en sortent.


Retour à Downtown, on prend le métro en prévoyant de sortir à Little Italy, au moins des pâtes ça nous ira à tous les deux, et puis à force de discuter, au bout d’un moment on s’aperçoit qu’on a pris l’express, et du coup on s’est pas arrêté où on voulait. Hop, on recommence dans l’autre sens avec un local, qui s’arrête à chaque station. Puis on a un peu de mal à trouver la bonne rue de Little Italy, et vers 3h on entre dans un resto, un menu à 10 dollars, un plat de pâtes plus un plat de résistance assez bons. Digne d’un italien, mais après bien des frayeurs, Adrien a réussi à garder son pull blanc intact. Bien joué !


On reprend le métro vers Uptown, pour sortir vers le Rockefeller Center, avec pour plan de voir la ville de haut avec le Top of the Rock. Pour la petite anecdote Adrien demande à l’entrée du célèbre complexe où est ce qu’on peut accéder au Rock of the Top, désolée pour lui, c’est de ma faute … Je l’ai convaincue la veille que c’était dans cet ordre là. On descend deux étages, pour payer les tickets, puis on attend un ascenseur qui on l’espère nous emmènera en haut avant qu’il fasse nuit noire, mais non, il nous emmène à peine quelques mètres plus haut pour le contrôle de sécurité, un peu d’attente encore mais le contrôle est vraiment moins poussé que celui de ce matin.


Puis encore un peu d’attente pour prendre l’ascenseur, en passant une photo devant une affiche de la skyline de NY en noir et blanc, assis sur une poutre métallique … Mais je trouve ça con d’acheter une photo devant une affiche non ? Voilà, on monte, ça va super vite, une petite minute pour atteindre le 67e étage, oreilles bouchées, tout ça …


Bon, il fait déjà un peu nuit, mais c’est quand même super joli et surtout la première impression, c’est ultra silencieux et bien sûr très impressionnant !! On fait plein, plein de photos, de tous les côtés, puis on s’aperçoit qu’on peut encore monter à l’étage suivant pour refaire des photos, puis encore un étage pour cette fois ne plus avoir les vitres dans lesquelles le flash se reflète, et qui empêchaient le vent bien glaçant de nous atteindre. En tout cas, on a amorti la presque vingtaine de dollars payés en faisant des super poses, 50 essais pour avoir une photo où on voit et notre visage et les lumières des buildings, bref ça nous a bien amusé ! On descend de là, en remarquant que le plafond de l’ascenseur est vitré et fait une drôle d’impression avec la vitesse.



On sort avec l’idée d’aller voir Madison Avenue et toutes les boutiques de luxe qu’Adrien n’avait pas encore vues, mais comme on sort du mauvais côté du Rockefeller je me suis un peu gourrée de sens pour y aller, rien de grave, juste 10 minutes de marche en trop … Décidément on n’est pas doué aujourd’hui ! Comme la promenade le long des célèbres boutiques fait bien trois kilomètres et qu’on la commence trop au sud, sans voir trop de riches (peut-être étais-je bien tombée en y allant juste avant Noël), on reprend notre route dans le sens inverse mais sur Park Avenue ce coup-ci, juste à côté, une rue qu’on savait très riche parce qu’elle correspond à la rue de la Paix au Monopoly (on a de bonnes références oui). En fait c’est une très large avenue avec entre les deux sens de circulation … de la verdure, serait-ce la cause des prix élevés de l’immobilier ?


On passe devant des grands hôtels, on croise des gens allant sans doute à des réceptions, et on s’arrête prendre des photos quand Adrien s’extasie devant les concessionnaires Ferrari et Mercedes de luxe, voir son blog pour plus de détails sûrement. On arrive ensuite devant le fameux Waldorf-Astoria, 5 étoiles, auquel on a prévu une petite escale. De l’extérieur, rien de très exceptionnel, le bâtiment n’est pas particulièrement beau, mais il y a plein de gens en costards et robes de soirée qui attendent que le portier leur appelle un taxi ou leur voiture avec chauffeur.



C’est en jeans qu’on entre dans le grand hall luxueux, difficile de se fondre dans la masse, marbre et moquette au sol, colonnes de marbre aussi, très hauts plafonds avec d’immense lustres, restaurants, boutiques Cartier et autres, larges couloirs …


Puis on prend les escaliers, et au premier étage, une réception, si déjà on est là, autant faire les curieux jusqu’au bout, évidemment ceux qu’on croise, sur leur 31, nous regardent étonnés, des jeunes, des moins jeunes, tous sans doute avec de gros revenus. On s’approche de la salle de réception, énorme, des centaines de personnes, peut-être un millier, assis autour de tables rondes, … C’est le niveau au dessus de la soirée de Noël de Siemens ! On se fait gentiment remercier lorsqu’on atteint l’entrée de la salle, normal, Adrien tente d’expliquer qu’il veut juste jeter un œil, mais un « Thank you » avec le sourire veut tout dire … Bon, c’est normal ! On a quand même du mal à imaginer le coût d’une telle soirée, on se demande bien qui sont ces trois hôtes dont les noms sont affichés et en quel honneur cela est-il organisé …


On n’en saura pas plus, on reste encore quelques minutes dans les parages, on va visiter les toilettes (lol), puis on a pris l’ascenseur pour voir un peu plus haut, à quoi ressemblent les couloirs … Ouais, ça nous amuse!


Un Burger King sur le chemin du retour, ça faisait longtemps tiens ! Quelques boutiques pour touristes parce qu’Adrien cherche une casquette NY pour son beau-frère, et puis, on est pile à l’heure à Penn pour prendre le train, fatigués de cette longue mais superbe journée de tourisme !

lundi 28 janvier 2008

La période Noël

Bon allé, motivation pour rattraper à moitié mon retard décidément de pire en pire, faut dire que ya plein de trucs à faire en ce moment … !


Donc, assez rapidement je vais vous raconter … comment s’est passé Noël entre stagiaires abandonnés … Mika étant à NY avec sa famille, Flo et d’autres au ski dans le Vermont, Luc rentré en Suisse, … Il restait globalement Adrien, Tim et moi pour sauver, avec un bon repas, les meubles d’un Noël différent. Aussi, j’ai invité Kristina, qui m’a prévenue qu’elle arriverait après la messe … ! Elle nous surprendra toujours !


La veille de la veille de Noël, Adrien et moi sommes allés faire les courses, et aussi acheter des cadeaux pour sa famille qui arrive le 26. Au menu donc saumon fumé, à défaut d’avoir trouvé du foie gras à moins de 80 dollars, bien que j’ai cherché longtemps avant … du poulet, 1.5 kilos, 3 gros paquets de pâtes, … etc.


En rentrant, je commence la préparation de La Bûche de Noël, dont je suis très fière, je remercie en passant la famille GPML et surtout le chef P à l’origine de cette recette. La crème au chocolat est prête, il se fait trop tard pour passer à la deuxième étape, le biscuit, je vais donc regarder un film puis mettre mon réveil pour le lendemain matin continuer la bûche, cuisson précise du biscuit, puis garnir le biscuit avec la crème au chocolat sortie du frigo, enrouler le gâteau, couper les bords et les mettre au dessus pour faire joli et terminer en garnissant la partie extérieure de la bûche avec le reste du chocolat, c’est ce qu’il y a de plus chiant à faire. En tout, je dirais que ça prend 3 heures de boulot … Mais c’est pour la bonne cause n’est-ce pas ? Pas de Noël sans bûche.



En début d’après-midi je cherche Adrien qui n’en peut plus d’être enfermé dans sa chambre de mexicain, et je commence à faire à manger pendant qu’il regarde, enfin, Pretty Woman … ;)


Plus tard arrive Tim, la soirée commence en attendant Kristina, … qui arrive vers 9h30 – 10h avec sa land lady américaine, la dame chez qui elle a sa chambre, et qui doit avoir pas loin de 60 ans ! Du coup, changement d’ambiance, changement de langue, adaptation de la musique avec de la pop plutôt que le métal que Tim avait mis … Puis on attaque le repas avec le saumon fumé et la salade russe de Kristina en entrée. On enchaîne avec le poulet revenu dans une sauce aux oignons et les tagliatelles (j’ai pas trouvé de Spaëtzles, forcément), la farce familiale, dont la recette sera tenue secrète, préparée ce coup-ci et pour la première fois par mes soins, pas aussi bonne que celle des grands-parents mais pour une première je suis plutôt contente, et puis des marrons chauds pour accompagner le tout et du rosé californien que notre sommelier Tim a apporté … Il manquait juste le chou rouge (et le foie gras, et les toasts) pour faire comme le repas de Noël habituel, mais j’aime pas ça alors c’est pas grave !


De cinq personnes, on repasse à quatre, Tim n’étant pas dans son assiette … pour vous dire, l’Allemand n’a même pas fini sa bière … :( … Discussions interculturelles, politique, us et coutumes, NY, etc, etc. Au passage Victoria nous glisse que son « copain » possède une arme de collection très chère et collectionne les voitures de sport … Ahhhhh … Et dire qu’elle a grandi dans le Bronx !!


Evidemment j’ai fais environ trois fois plus qu’il n’en fallait, mais c’est pas grave, les restes partiront dans la semaine. Ca y est il est minuit, pas de cadeau mais une bûche magnifiquement réussie que je sors avant que Kristina et Victoria ne s’en aillent.


Vers 3h, Adrien et moi allons nous coucher, pour l’occasion il dort dans la chambre de Joanna et Vince partis 15 jours en Italie, ce qui m’évite de le ramener tout de suite ! Finalement on a passé une bonne soirée, bien que la cuisson n’était pas tout à fait comme je l’aurais souhaitée, mais ce n’est qu’un détail non ?



Le 25 au soir arrivent Flo et ses amis teutons, sa copine Diana (à droite sur la photo) ainsi que son pote Matze et Nicki (au milieu ci-dessous), une amie de Diana, les deux derniers dormiront ici pendant 10 jours ! Youpiiiii, finalement j’ai de la visite que je gâte en les accueillant avec les restes de la bûche … Matze qui doit faire 2 mètres … forcément, c’est un Allemand, … dormira dans le grand lit de Joanna, tandis que Nicki va squatter le canapé qui d’après ses dires est plutôt confortable !



Ils sont tous les deux très sympas, se débrouillent plutôt bien en Anglais, disons mieux que n’importe quel Français n’ayant pas vécu un moment en milieu anglophone, même s’ils cherchent un peu leurs mots et que je vois bien de temps en temps que ça les épuise de parler anglais à la fin d’une longue journée … Ca me rappelle le début du stage où des fois plutôt que de parler anglais, je me taisais parce que j’en avais marre … Et puis au bout de 3 semaines, un mois ici, c’est au niveau de la télé que je saturais vraiment, chaque phrase sonnait pour moi comme un slogan publicitaire, dans la moindre émission, la moindre interview … Et puis c’est passé, ou bien je me suis habituée.


Bref, vu que je n’ai pris congé que le 31 décembre, je ne vois mes colocataires temporaires qu’en soirée pour recueillir leurs impressions, là aussi ça me rappelle le début, l’effet de la première journée à NY et tout ça, alors que maintenant c’est un peu « banal » quand on y est sans y penser. Le week-end, leurs plans sont différents des miens, du coup je ne les ai pas vu non plus beaucoup, mais qu’est ce que ça fait du bien de voir des nouvelles têtes, des gens qui arrivent d’Europe et qui ne sont pas « nouveaux stagiaires Siemens » mais simplement en vacances …


Entre Noël et Nouvel An, on est allé à une soirée dans un club de golf, l’anniversaire d’un quadragénaire extraverti entouré de jeunes, et particulièrement des filles au pair. C’était assez sympa, l’occasion de rencontrer Eline, la copine de Tim venue aussi pour une dizaine de jours, encore une nouvelle tête, sympa, en plus une fille, et en plus qui parle français !!! Là c’est vraiment la classe. Ouais il m’en faut peu pour me faire plaisir …


Le 1er janvier, alors que j’étais en train de préparer de la pâte à crêpes pour le ptit déj’ de mes colocs, … en milieu d’aprèm, Flo et Diana arrivent en me signalant que ce soir ils font un repas chez lui, du coup je réajuste au mieux ma pâte prête pour en faire un dessert pour ce soir.


Flo et ses trois visiteurs organisent un bon petit repas chez lui, Kartoffeln Zoup, autrement dit spécialité allemande, soupe avec des patates, oignons, saucisses bien sûr, et … je sais plus trop, mais c’était très bon, je demanderai la recette ! La majorité Allemande est écrasante à nouveau, heureusement Mika est venu (Adrien non, il est avec ses parents), et Eline est là aussi, avec par moment cette expression sur son visage qui montre combien c’est chiant d’entendre de l’Allemand tout le temps ! Moi ça me fait bien rire … un peu de compréhension et de compassion ;). Mais la soirée était tout de même très sympa. Il y avait aussi Michael, le Suisse-Allemand et sa copine de Zurich aussi, qui parlent tous les deux très bien français avec un accent que tellement drôle :P … et qui ont rapporté un chocolat (hummmmmmm) des meilleurs jamais mangé, que nous avons rapidement dégusté après une tournée de crêpes.


Les vacances de tous ces visiteurs se sont achevées après la soirée Cocktail, anniversaire de Didi, où il y avait plein plein de monde, plus que d’habitude, tous sur leur 31, et où j’ai encore fait chauffeur, rien que pour le plaisir de voir Mika avec un coup dans le nez … Hihihi !



Voilà, voilà, ce qui nous ramène à la fin de la première semaine de Janvier, où avec Adrien on a fait les vrais touristes … enfin … Mais il parait qu’il faut pas que je fasse des messages trop long : nouvelle bonne excuse pour m’arrêter là … C’est surtout que j’ai la flemme d’écrire plus pour l’instant, alors ce sera pour dans quelques jours … Sur ce, … bonne semaine à tous !

vendredi 18 janvier 2008

New York x 3 !

Il est temps de bloguer un peu les sorties à NY de cette deuxième moitié du mois de décembre.



La première s’est faite en groupe, par un froid samedi avec deux programmes : la majorité du groupe Mika, Adrien, Sam, David, Didi (nouvelle, sud-africaine, donc enfin quelqu’un qui parle 100% anglais), Romain et un certain Florian, menés par Tim ont payés 30 dollars pour voir une exposition de vrais corps ou parties de corps de vrais gens morts, qui sont conservés par la plastination, nouvelle technique scientifique, et le tout s’appellerait de l’art … Flo connaît déjà l’expo donc n’est pas allé, Mirja ne voulant pas savoir comment est fait le corps et moi, vous l’aurez compris, n’aimant pas le principe, avons optés pour une ballade.


10 jours avant Noël, on arrive à Penn Station, on sort, et ouahh la foule, c’est vraiment vraiment le bordel, bon prévisible, on se plains pas, c’est tout à fait normal. Comme très souvent, on prend le repas de midi au Burger King.


Le groupe se sépare, on fait quelques boutiques avec Mirja et Flo, pauvre Flo, notamment Macy’s pour voir ses décos et ses vitrines de Noël très connues, comme celles des Galeries Lafayette à Paris.


Puisqu’il fait vraiment froid, on retourne au chaud, un bon café et un cheesecake, enfin j’ai pu goûter le cheesecake new-yorkais à New York ! C’était très bon d’ailleurs !



Réchauffés on repart, métro pour Soho, quartier connu pour ces galeries d’art, en fait des lofts, installées dans les années 90 dans des anciens immeubles industriels aux façades très new-yorkaises avec leurs escaliers extérieurs. La présence des artistes a fait monter le prix de l’immobilier, du coup aujourd’hui il y a toujours encore des galeries mais surtout des magasins assez modernes, pas trop vêtements, etc, mais plutôt bibelots, décos, et tout ça, très sympa pour une ballade. On voulait surtout voir une boutique assez connue, qui est en fait un appartement avec des gens qui vivent dedans … Assez original, mais pas de chance c’était fermé, du coup je me suis contentée de m’en prendre la vitre en regardant à travers …. (Bien sûr j’ai pas fais exprès, elle était tellement propre ;) ).



On continue notre marche pour rejoindre pas très loin Chinatown et Little Italy. Au passage on tombe sur une grande boutique de costumes … De quoi passer un bon moment au chaud, il y en a vraiment des tonnes, pour tous les goûts, les vendeurs sont déguisés, bien sûr. Puis on file vers les voisinages italiens et chinois que j’avais déjà vus lors d’un festival il y a deux ou trois mois, donc là c’était un peu plus calme, différent, au moins on peut vraiment voir comment c’est en temps normal. Deux petits quartiers très commerçants, très touristiques avec des boutiques de souvenirs en pagaille du côté chinois et des petits restos abordables du côté italien.


On retourne ensuite un peu plus au nord vers Greenwich où Mirja veut jeter un œil à une très grande librairie de livres d’occas’, ils ont vraiment tous les genres, c’est assez impressionnant, chaque jour 500 livres entrent et sortent de la boutique !


On se rend ensuite à l’endroit le plus célèbre de NY en cette période de Noël, Rockefeller Center, là où il y a généralement le plus haut sapin du monde (après celui de Strasbourg ;-) ). J’ai trouvé ça très bof, un sapin de toute les couleurs assez haut c’est vrai, mais enfermé entre les gratte-ciels c’est peut-être moins impressionnant. Une patinoire à côté en dessous, avec des gens qui font la queue pour y aller. Et évidemment le bain de foule pour accéder au sapin, ça rend les choses encore moins sympa avec la connerie du touriste de base, mais bon, il fallait le faire !



Une fois le tour fait on retourne d’où on vient pour rejoindre le groupe qui est allé à l’expo, on les rejoint rapidement dans un bar duquel on sort aussitôt, c’est le début de soirée on a tous faim, un resto Italien fera l’affaire et surtout ça changera des fast food ! La majorité, fatiguée, décide de ne pas s’attarder à NY et donc de reprendre le train vers Princeton. Comme souvent, Tim lance tout naturellement un débat dans le train et évidemment je me retrouve souvent seul contre les trois gars, mais je tiens bons puisque évidemment j’ai raison ;). Le débat du jour bien sûr c’est l’expo des corps, de quoi largement tenir une heure !





La semaine suivante, donc deux jours avant le réveillon de Noël, c’est seule que je retourne à New York, ceux qui me connaissent savent que parfois j’aime bien me balader seule et surtout si j’ai de la musique sur moi … ! Le plan ambitieux de la veille était de me faire Manhattan du nord au sud en partant de l’extrémité nord de Central Park, c’est-à-dire parcourir une douzaine de kilomètres si je fais ça d’une simple ligne droite.


Finalement, je me lève plus tard que prévu, en fin de matinée. J’arrive donc à NY vers 13h30. Je fais un détour par Macy’s, juste pour une promenade, voir la dizaine d’étages … Et puis, au sommet de l’immeuble le train magique qui emmène les petits New-yorkais au Pôle Nord pour voir le Père Noël, non sans qu’ils aient patienté quelques heures avant bien sûr. Une longue file d’attente où parents et enfants attendent traditionnellement à chaque Noël longuement divertis par les elfes avant de monter dans le train et d’arriver devant le Père Noël pour parler 2 minutes avec lui de l’année écoulée et passer la commande de cadeaux … comme on voit dans les films, c’est Macy’s New York.


Bref, je suis pas tarrée au point de prendre le petit train même si je suis persuadée que certaines de mes amies franc-comtoises l’auraient fait, hihi ! Je sors du grand magasin, après quelques essayages interrompus quand je me suis souvenue que j’avais une promenade pré-planifiée … Promenade qui va sans doute être revue en cours de route étant donné qu’il ne doit rester que 1 ou 2 heures avant la tombée de la nuit. Métro direction le nord-est de Central Park, je passe devant tous les grands musées, sans voir la façade moderne du Guggenheim qui est en reconstruction. A hauteur du milieu du parc le très célèbre Met (Metropolitan Museum of Art) et sa belle façade … Les touristes devant le musée et les stands qui vont avec, photos, peintures, … On se croirait à Montmartre (ironique !).



Le musée derrière moi, je quitte un bon moment la 5è avenue pour Madison Avenue, un bloc plus à l’Est. Les trottoirs de ces deux avenues sur bien 3 kilomètres sont à ce niveau là sont bordés d’une centaine de boutiques de luxe parmi lesquelles Gucci, Cartier, Chanel, Prada, etc, etc. Voilà qui en ferait rêver plus d’une … Mais moi ce luxe là, non merci ... Quelques photos quand même.


Par contre j’ai tout de même apprécié ma promenade dans ce quartier, très impressionnant de voir les gros riches faire leurs petites emplettes. On les voit dans les magasins, où ils sont seuls entourés de trois vendeurs … Oui, il n’y a pas foule dans ces magasins là, il faut sans doute donner sa carte de crédit aux videurs à l’entrée ou alors porter sur soi une belle fourrure en marchant la tête haute, sans regarder personne, parfaitement maquillée et habillée. J’en ai vu un paquet de nanas comme ça dans la rue, des jeunes comme des vieilles, seules ou en famille, avec la voiture noire très classe, éventuellement la limousine, et le chauffeur qui attend gentiment stationné devant la boutique, sans aucun souci par rapport à la circulation (j’avoue que sur Madison Avenue ça gèn pas du tout, c’est très calme, mais sur la 5e, juste parallèle, c’est pas le top) … Il y en a particulièrement une qui m’a marquée, l’allure de la bourge qui jette l’argent par les fenêtre bien sûr, mais surtout juste derrière elle un homme en costard noir qui la suit avec lunettes noires, oreillette, en portant son sac à main et ses précédents achats, et surtout en tenant la laisse du petit chien type chihuahua dans son manteau de fourrure aussi … Enfin bon, vous imaginez la scène … Le genre de personnage que pas mal de monde déteste, pas parce qu’elle est riche mais parce que ce doit être une sacrée garce ! Si seulement je pouvais savoir ce qui leur passe par la tête à ces gens là … s’ils ont conscience des choses, du reste du monde … Mais ça risquerait de me rendre légèrement hystérique !


Bref, je rebifurque sur la 5e avenue qui est pleine à craquée de touristes, notamment parce qu’on approche du Rockefeller Center, il doit être 6 heures, il fait nuit depuis un petit moment, forcément un 22 décembre. Je descend en accélérant un peu le pas vers le sud, sans plus trop compter sur mon programme d’atteindre le sud de l’île … Si c’est pour marcher vite sans rien voir c’est pas la peine … Mais mon but est d’atteindre une adresse que j’ai repéré sur Internet, vers la 17e rue, par là … Je devrais y trouver du foie gras, héhé. J’arrive à la bonne adresse, deux possibilités, le premier endroit est un genre de café et le second un restaurant, là je me dis que ça va pas le faire, mais bon je tente au cas ou en prévenant les serveurs que c’est sans doute une mauvaise adresse. « Do you have foie gras ? » « - Whaaat ? » … OK. Bon tant pis, un peu déçue quand même … Un Noël sans foie gras ! Va falloir que je rattrape le coup en cuisine, pas moyen en plus de manquer la bûche ! Je vous raconte ça prochainement ! Je remonte en marchant vers Penn Station, même si mes pieds commencent à fatiguer, encore un petit tour dans les magasins autour de la gare puis je prends le train pour arriver en milieu de soirée à Princeton.



Le week-end suivant, dimanche 30 décembre, rebelote. Ce coup-ci c’est essentiellement pour aller une seconde fois voir du gospel dans une église noire, en prévoyant bien d’y arriver en avance et en faisant en sorte d’aller dans une église un peu plus grande que la première fois. Rendez-vous donc à 10h15 avec Kristina (qui a passé le week-end chez des amis à la périphérie de NY) devant la First Corinthian Baptist Church, au coin d’Adam Clayton Powell (7e) Avenue et de la 116e rue. La file d’attente des touristes s’allonge petit à petit, j’attends un bon quart d’heure et puis l’église ouvre, les touristes rentrent et je suis, sans nouvelle de Kristina, tant pis on se rejoindra après la messe.


Ils font asseoir les touristes (bien 200 personnes) dans la deuxième partie du balcon et moi avec, je me retrouve donc avec des Français devant et derrière, des japonais à droite et des espagnols à gauche ! Ca va vraiment changer de la première église où on ne devait être qu’une dizaine de touristes ! C’est un peu con de se retrouver avec autant de touristes, mais au moins ce coup-ci je vais pas trop me gêner pour faire un petit film. Le gospel commence, les membres de la chorale chantent par petits groupes autour d’un micro, un départ très dynamique (c’est là que j’aurais dû filmer …), puis une ou deux chansons avec essentiellement une chanteuse. Il y a aussi un petit orchestre, piano, basse, guitare mais rien d’extraordinaire à ce niveau-là, si ce n’est qu’il y a un blanc à la basse ;).



Une première vidéo que vous pouvez télécharger en suivant le lien ci-dessous. (J'ai râté les parties gospels très rythmées, très dynamiques ... donc celle-ci est un peu lente, mais c'est pas tout le temps comme ça).

http://www.mediafire.com/?7msrog4em1d


Puis la messe commence vraiment, quelques discours, puis des chants encore, l’église se remplit et la première partie du balcon, réservée en grande partie tout comme le bas de l’église aux fidèles, est pleine. Un des meilleurs moments de la messe, le prêche du révérend, tout en douceur au début, puis il s’excite, se met à hurler, fort, plus fort, encore plus fort. Tous les pratiquants sont complètement avec lui, la foule se lève petit à petit, puis ça crie, ça encourage, ça pleure même pour certains. Puis il se calme un petit moment pour repartir de plus belle … Au fur et à mesure les touristes s’en vont, et les fidèles continuent d’entrer, encore quelques chants pour le moment de la prière, de l’Ostie, et tout ça. Moins long que la précédente messe gospel à laquelle j’avais assisté, je reste jusqu’au bout pour retrouver Kristina à l’extérieur, qui me dit que ça lui a tellement plus qu’elle a acheté le CD fraîchement gravé de la messe.


Et pour votre plus grand plaisir, à défaut d'avoir filmé les chants dynamiques, j'ai filmé le prêche, ça vaut le détour pour ceux que ça intéresse, même si vous n'allez probablement rien comprendre, on voit plutôt bien l'évolution décrite dans le paragraphe précédent.


http://www.mediafire.com/?8errxd1fxm4



Il doit pas être loin de 13 heures, on quitte Harlem en direction de Central Park pour retrouver ces amis qui sont allés visiter le musée d’histoire naturelle. Assez confiantes sur l’emplacement du musée, on marche le long de la 5e avenue, à l’est du parc, le coin des musées et des grands hôtels. Arrivée au bout du parc sans avoir vu notre musée, je me décide à regarder dans mon bouquin, qui me dit que le musée est à l’ouest du parc … On continue donc notre tour du parc en entamant le côté sud, puis en retrouvant Central Park West, encore un ou deux kilomètres sur cette avenue pour retrouver le musée. Autant dire que si on avait voulu aller au musée rapidement, on aurait perdu 1h30 de marche en faisant 7 kilomètres de trop par rapport à notre point d’origine. (Le parc fait 5 Km de long sur 1 de large … quand même). Heureusement qu’on n’était pas pressée. Arrivée devant le musée, il a encore fallu attendre un quart d’heure les amis de Kristina qui voulait rentabiliser l’entrée en visitant les salles qui les intéressaient. Aucun problème, j’ai pris un donut au p’tit déj’.


Martin, la trentaine, écuadorien qui vit en Allemagne depuis quelques temps, et sa copine Agnès, Bavaroise, un peu plus jeune, arrivent, végétariens et affamés, ils nous proposent un resto végétarien bio, mon guide parle cuisine New Age diététique. Super, un truc qui sort de l’ordinaire pour moi … Mais décidément c’est la journée des petites erreurs d’orientation, on cherche donc le fameux restaurant à l’ouest alors qu’il est à l’est. On traverse donc le parc en y faisant un petit tour, puis on arrive au fameux resto vers 4h10 de l’après-midi (pour le déjeuner, pas pour le dîner), et ils nous disent qu’ils ferment de 4h à 5h … Aie, aie, aie, on a faim et on aimerait se pose. Pas de problème, leur partenaire se trouve à quelques rues à peine et sert exactement le même type de cuisine.


Cette fois-ci, Agnès et ses talons ne peuvent plus, on prend un taxi, même pour les quelques rues (et apparemment les taxis sont plus rentables que le métro pour 4 personnes dès l’hors qu’on reste dans Manhattan). Voilà le Candle Café. Heureusement il y a de la place pour nous, le resto est presque plein cependant. L’ambiance est sympa, et surtout la carte offre pas mal de choix. L’assiette indienne ou bien un burrito végétarien, des salades, des burgers au tofu aussi bien sûr. Ma curiosité me pousse vers les nouilles aux légumes sautés avec sauce au beurre de cacahuète. Et hummm, un régal ! Tout le monde a pris un bon repas, Kristina un excellent gâteau au chocolat pour dessert. L’addition n’est pas donnée, 18 dollars pour moi avec taxes et service. Ca change du morceau de pizza à 2.59 dollars qui fait office de lunch en ce moment.


On prend ensuite le bus pour retourner vers Times Square, un petit tour encore par là-bas, puis on prend le bus ce coup-ci pour … une ville du nord-ouest de New-York dont je me souviens plus du nom. La fatigue de la journée se fait ressentir, on a quand même pas mal marché de nouveau. On récupère la voiture de Kristina pour aller chez la tante de Martin où il a passé quelques jours et où Kristina a passé le week-end. On reste un quart d’heure, une demi-heure le temps de boire un coup et le temps que Kristina disent au revoir à sa nouvelle famille … Je dis ça parce que la Mama écuadorienne l’a considère maintenant de la famille ! Voilà, il est temps de prendre la route, toute une aventure … Kristina, pilote c’est pour un prochain post !